Politique

Algérie – Maroc : « Appel à la raison » contre le risque d’escalade

Plus de 200 personnalités du Maghreb ont lancé un « appel à la raison » contre le risque d’escalade suite à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Des intellectuels, des hommes politiques, des journalistes et des militants des droits de l’Homme ont exprimé dans cet appel leur « grande inquiétude face à l’escalade actuelle dans les relations entre le Maroc et l’Algérie ».

Ils affirment qu’ils refusent la « situation actuelle qui voudrait aboutir à une confrontation contre-nature, confrontation qui ne peut être qu’un déni de l’histoire profonde de notre région et de son immanence. Elle est donc antinomique avec les intérêts des deux peuples et de ceux de la région ».

Les signataires estiment que les « véritables femmes et hommes d’État sont celles et ceux qui construisent le vivre-ensemble, la paix et la coopération et non celles et ceux qui s’inscrivent dans la course à la haine, à l’armement, aux escalades et aux appels à la guerre ».

« Comprenons que de nombreuses affaires litigieuses sont en suspens entre les deux États et affirmons que la résolution des problèmes entre personnes sensées résulte de l’écoute, de la recherche de l’entente, de la créativité dans l’élaboration des solutions et de leur mise en œuvre et non dans l’appel aux instincts basiques d’agressivité de populations chauffées à blanc les unes contre les autres », ajoute-t-ils.

Enfin les signataires de « l’appel à la raison » s’engagent à « apporter collectivement notre contribution, AlgérienNEs, MarocainEs, MaghrébinEs et amis de nos peuples, à contrer l’escalade et à faire face aux appels à la confrontation et à la haine, pour mieux consolider les piliers de la fraternité, de la coopération et pour contribuer à construire l’avenir auquel nous aspirons »

Parmi les signataires de cet appel figurent Said Sadi, Arous Zoubir, professeur des universités, directeur de laboratoire de recherche (Alger), Aourid Hassan, écrivain (Rabat), le journaliste espagnol Ignacio Cembrero,  Charfi  Abdelmajid, universitaire, professeur émérite à l’université de Tunis, Djerba Daho, historien, directeur de la revue Naqd (Alger), Fersaoui Abdelouahab, militant associatif, président du RAJ (Alger), Ghozali Faïza, journaliste (Paris), Kazdaghli  Habib, ancien doyen de la faculté de la Manouba – Tunisie, Hennad Mohamed, universitaire et politologue, Sansal Boualem, écrivain (Boumerdès), Zaoui Amine, écrivain (Alger), Salhi Saïd, défenseur des droits humains (Algérie), Ryadi Khadidja, ancienne présidente de l’AMDH, lauréate du prix de l’ONU pour les droits humains (Rabat).

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