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Après les Américains, les Français : l’élevage algérien suscite de l’intérêt

Après les Américains, les Français : l’élevage algérien suscite de l’intérêt

Des projets de coopération avec la France, les États-Unis, le Qatar ou la Turquie : la filière lait algérienne et l’élevage bovin suscitent de l’intérêt.

Après les Américains, c’est au tour des Français de montrer leur intérêt au marché de l’élevage en Algérie.

Entre la France et l’Algérie, les projets de coopération se poursuivent, notamment dans le domaine agricole. En témoigne la visite de la délégation de Business France Algérie et du service économique régional de l’ambassade de France en Algérie dans la wilaya d’Aïn Témouchent et la rencontre d’opérateurs locaux.

La délégation de 5 personnes conduite par le consul général de France à Oran, Alexis Andres comprenait les principaux responsables des questions économiques au niveau de l’ambassade de France, notamment Pierre-Antonin Rousseau, chargé de mission économique pour Business France, Romain Keraval, directeur Algérie et l’ingénieur agronome Sabrina Benbouali, chef du pôle agrotech et coordinatrice de la zone Afrique du Nord.

Cette délégation de spécialistes a eu l’occasion de rencontrer le wali d’Aïn Témouchent. Rencontre qui a permis un échange « très fructueux » sur les opportunités agricoles de la wilaya, note Business France qui n’a pas manqué de lui faire part de ses nombreuses missions réalisées dans l’accompagnement d’agriculteurs algériens et français.

La délégation a eu l’occasion de visiter l’élevage de vaches laitières de la famille Bouchareb. Avec 600 vaches, il s’agit d’une des plus importantes exploitations laitières de cette wilaya de l’Ouest algérien. Des vaches « majoritairement françaises », a tenu à faire remarquer Business France.

À Aïn Témouchent, la délégation française a poursuivi ses contacts en rencontrant le bureau régional de l’Ouest du Conseil du renouveau économique algérien (CREA).

« Une discussion riche avec les membres du bureau de l’Ouest, suivie d’un temps d’échange avec des entrepreneurs et investisseurs algériens sur les opportunités dans le secteur agricole et de l’industrie », indique Business France. Le CREA est présent au niveau agricole, à la mi-mars, il a organisé un forum national sur « la sécurité alimentaire en blé dur ».

Élevage en Algérie : la France propose son savoir-faire

La coopération algéro-française en matière d’élevage bovin est ancienne. En témoignent les traditionnelles importations de vaches laitières et de jeunes veaux ou le partenariat Algérie-Bretagne international sur le lait.

Dans le cadre de ce partenariat démarré en 2012 et dénommé Alban, des techniciens bretons avaient contribué à la mise sur pied de groupes d’appui technique aux éleveurs dans les wilayas de Blida, Souk-Ahras et Ghardaïa.

Ces échanges entre professionnels des deux rives ont permis de tisser de solides liens entre entreprises algériennes et françaises, c’est le cas de l’entreprise algérienne Algerian Bovines.

Une entreprise qui s’est spécialisée dans l’importation de génisses et de matériel d’élevage bovin et dont le gérant, habitué du salon de l’élevage de Clermont-Ferrand, est reçu avec tous les égards.

La visite de Business France à Aïn Témouchent intervient dans un contexte particulier. C’est le cas avec la forte extension en France de la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui interdit actuellement toute importation d’animaux vivants en provenance de France.

Situation que pourrait saisir des entreprises américaines spécialisées dans l’insémination artificielle et qui récemment, sous l’égide de l’ambassade des États-Unis à Alger, ont organisé une rencontre avec les spécialistes du Centre national de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique (CNIAAG) d’Alger.

Lors de cette rencontre, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a déclaré être « extrêmement fière » que « pour la première fois, d’éminents experts du secteur privé et du gouvernement américain se réunissent pour trois jours afin d’échanger des connaissances et des expériences avec leurs pairs algériens ».

Ce contexte est également marqué par les projets du ministère de l’Agriculture et Développement rural d’édifier une mégaferme laitière avec le Qatar à l’image de la célèbre laiterie Baladena. Récemment, Abdelhafid Henni, le ministre de l’Agriculture, a indiqué que les discussions techniques se poursuivaient entre les deux parties.

Enfin, la Turquie est présente en Algérie avec des presses enrubanneuses pour la récolte de fourrages sous forme d’ensilage, un secteur en forte croissance.

L’Algérie est fortement dépendante de son approvisionnement en lait sous forme de poudre et ces dernières années, les services agricoles déploient d’énormes efforts afin de soutenir la filière locale de lait frais.

C’est ainsi qu’éleveurs, collecteurs de lait et laiteries bénéficient de subventions indexées sur le niveau de leur activité. La production de fourrage est également subventionnée de même que la production locale de génisses. Cependant, les épisodes récurrents de sécheresse compliquent ce programme.

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