La ville d’Oran se met à l’heure des grands rendez-vous internationaux. Quelques semaines avant les Jeux méditerranéens, la capitale de l’ouest algérien abritera la 33e édition de la conférence du GAIF, l’Union générale des assureurs arabes.
Ce sera du 5 au 8 juin prochain, dans le cadre très moderne du Centre des conventions d’Oran. Plus qu’une rencontre sectorielle régionale, la conférence qu’organise l’Union algérienne des assureurs et réassureurs (UAR), sous le patronage du Premier ministre, a une dimension internationale.
C’est même « l’un des quatre grands événements mondiaux du secteur des assurances », précise dans une déclaration à TSA Hassen Khelifati, PDG d’Alliance assurances et vice-président de l’Union algérienne des assureurs. Les autres rendez-vous étant ceux de Baden-Baden en Allemagne, de Monaco et de l’OAA (organisation des assureurs africains), prévu également en Algérie en 2023.
Près de 1200 participants sont attendus le mois prochain à Oran, dont 720 étrangers, représentant toutes les branches de la profession (compagnies, courtiers…), d’une cinquantaine de pays et des cinq continents. Les plus grands assureurs et réassureurs du monde seront là. 400 professionnels algériens seront en outre présents.
Le thème retenu pour l’événement est dicté par la conjoncture mondiale : « Le nouveau contexte et son impact sur l’industrie de l’assurance. Quels défis et quelles opportunités pour le marché arabe de l’assurance ? ».
Le marché mondial des assurances a été fortement impacté par la crise sanitaire du covid-19. En Algérie, le chiffre d’affaires du secteur a reculé de 6 % en 2020, avant de commencer à reprendre en 2021.
La conférence du GAIF traitera toutefois la question sous un autre angle, celui des enseignements de la pandémie pour le secteur. Hassen Khelifati explique : « Le monde a été surpris par la pandémie. Il n’y a pas de couverture pour ce genre de risques, comme la fermeture d’usines et de commerces, ou l’arrêt du transport aérien. Cela a soulevé un débat mondial sur l’opportunité de lancer de nouveaux produits qui couvriraient ces risques en prévision d’éventuelles autres pandémies ou situations similaires ».
« Promouvoir l’image de l’Algérie »
Tout cela sera discuté par les professionnels au cours des quatre jours que durera la conférence. Il s’agira aussi d’évoquer la possibilité de la numérisation et de la digitalisation du secteur pour sortir du canevas des agences classiques et aller vers le concept de la compagnie virtuelle.
Ce sera par ailleurs une opportunité pour les professionnels algériens pour nouer des contacts et se mettre au diapason de ce qui se fait ailleurs, à travers les nombreuses communications qui seront données par des spécialistes de haut niveau.
« Quand vous avez près de 800 participants étrangers, parmi lesquels tous les grands assureurs mondiaux, il est évident qu’il y aura des dividendes pour les compagnies algériennes. Elles pourront nouer des contacts et éventuellement conclure des partenariats. Il y a forcément pas mal de choses qui vont se mettre en place. Il y aura aussi des conférences de haut niveau », confirme le vice-président de l’UAR.
L’opportunité est aussi pour l’image de l’Algérie qui devrait être rehaussée par la réussite d’un événement international d’une telle envergure.
L’UAR et les pouvoirs publics ne lésinent pas sur l’effort et les moyens et même les représentations diplomatiques algériennes ont été mises à contribution, à travers notamment la facilitation des procédures de visa pour les participants étrangers.
Hassen Khelifati assure que l’organisation dont il est vice-président tient à faire de la conférence une grande réussite et annonce qu’il sera, en compagnie du président de l’UAR, dès la semaine prochaine à Aqaba (Jordanie), dans le cadre de la promotion de l’événement.