Société

Autoroute est-ouest : un plan d’urgence pour réduire les accidents à Djebahia

Sur l’autoroute est-ouest, la descente de Djebahia à l’ouest de Bouira, est tristement célèbre pour ses accidents meurtriers.

Sur cette portion de l’autoroute surnommée la « descente de la mort », les accidents sont fréquents et impliquent souvent des poids-lourds et des bus de transport de voyageurs.

 

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Ce jeudi, deux camions sont entrés en collision sur ce tronçon. Dimanche dernier, huit personnes ont été blessées dans un carambolage impliquant cinq véhicules légers, deux camions et un bus, selon un communiqué de la protection civile. Le 12 août, toujours sur ce même axe et selon la même source, un carambolage entre trois camions et un autobus a fait quatorze blessés.

La surcharge des poids lourds mise en cause

Face à la multiplication des accidents sur la descente de Djebahia, l’Algérienne des autoroutes (ADA) a tenu une réunion mardi 23 août avec des responsables de l’Agence nationale des autoroutes et la gendarmerie nationale pour prendre des mesures afin de sécuriser cette section de l’autoroute est-ouest.

L’Algérienne des autoroutes a donné un compte-rendu de cette réunion et les mesures prises pour réduire les accidents sur la descente de Djebahia.

D’emblée, l’ADA a fait état d’un nombre « record d’accidents” enregistrés ces derniers jours sur cette section de l’autoroute est-ouest et a qualifié la situation de « tragique ».

Une réunion qui, selon la même source, a  permis de déterminer les facteurs à l’origine de la multiplication des accidents sur le « tronçon de la mort ».

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Selon l’Algérienne des autoroutes, les accidents au niveau de la descente de Djebahia sont principalement dus à la « surcharge » des poids lourds, qui « endommagent » la chaussée notamment de la voie qui leur est réservée.

Elle cite aussi le facteur humain et les « comportements irresponsables » de certains conducteurs de camions et de bus qui font des « manœuvres dangereuses » pour éviter les déformations de la route, causées par la surcharge des poids-lourds. Le facteur humain est la « principale cause de ces carnages », note l’Ada.

En plus du facteur humain, l’Algérienne des autoroutes cite les problèmes mécaniques pouvant résulter d’une défaillance du système de freinage des véhicules en raison de leur surcharge, ou du fait d’une pression continue sur les freins qui finissent par lâcher.

Dans ces conditions, poursuit l’Ada, le chauffeur perd le contrôle de son véhicule, ce qui provoque des carambolages meurtriers et qui causent des embouteillages sur l’autoroute est-ouest.

Les poids-lourds pointés du doigt

L’Algérienne des autorités a  indiqué que les participants à la réunion se sont mis d’accord sur  “un plan d’action urgent pour faire face à ce phénomène et mettre fin à ces massacres » provoquées par les accidents sur cette descente.

Pour tenter de mettre fin à cette hécatombe routière, l’Algérienne des autorités a  indiqué que le comité de coordination a proposé dans un premier temps de délimiter des couloirs pour la circulation des poids lourds et de les empêcher de passer sur d’autres voies pour éviter les manœuvres dangereuses et épargner aux autres véhicules des accidents dangereux.

Il a été décidé aussi de « renforcer les équipes de maintenance avec des agents supplémentaires pour nettoyer l’autoroute à Djebahia des graviers, du sable et de divers types de marchandises qui tombent des poids-lourds.

L’Algérienne des autoroutes annonce qu’elle va procéder à la réparation des voies endommagées à cause de la surcharge des poids-lourds, et au renforcement de la signalisation horizontale et verticale au niveau de la descente de Djebahia. Cette signalisation est quasiment inexistante, ce qui rend extrêmement dangereux le trafic routier de nuit.

Lors de cette réunion, il a été proposé de fermer cette section de l’autoroute au poids-lourds et de dévier le trafic des camions sur la RN5 pour permettre à l’Algérienne des autoroutes de réaliser les travaux de réparation, tout en précisant que cette mesure doit être validée par le wali de Bouira.

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