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Avec Kad Merad, le film Citoyen d’honneur raconte autrement l’Algérie

Avec Kad Merad, le film Citoyen d’honneur raconte autrement l’Algérie

Le nouveau film du réalisateur franco-algérien, Mohamed Hamidi, intitulé « Citoyen d’honneur » avec le comédien Kad Merad dans le rôle principal, a été projeté à la presse, en avant-première, ce jeudi 18 Août, au Club Lincoln, dans le 8 éme arrondissement de Paris.

TSA a assisté à l’avant-première de ce film dont la sortie est prévue le 14 septembre prochain, dans les salles en France.  

Adapté du film argentin « El ciudadano ilustre » (Citoyen d’honneur) de Mariano Cohn et Gaston Duprat, le nouveau film de Mohamed Hamidi oscille entre comédie et drame.

Pitch 

Samir Amine (Kad Merad) est un romancier à succès. Cet Algérien qui vit à Paris vient de remporter le prix Nobel de littérature. Encensé par les médias, il voit toutefois son inspiration se tarir au fil des mois. Son éditeur attend toujours son dernier roman mais l’écrivain est en mal d’inspiration.

Très sollicité pour donner des conférences dans le monde entier, Samir refuse toutes les invitations. Ce divorcé de 55 ans, père d’un adolescent, est complétement blasé.

Un jour, il reçoit un courrier qui ne le laisse pas indifférent. Les autorités locales de Sidi Mimoun, le village où il a vu le jour en 1963, à quelques encablures d’Oran, l’invitent à un séjour.

Ils ont décidé de le nommer citoyen d’honneur au regard de son éblouissante carrière. L’écrivain a quitté l’Algérie en clandestin, 35 ans plus tôt, pour échapper au service militaire. A la mort de son père, il n’a même pas pu assister à ses obsèques.

C’est Miloud (Fatsah Bouyahmed), son ami d’enfance, fonctionnaire à la mairie qui l’attend à l’aéroport et l’accompagne en voiture durant tous ses déplacements en Algérie. Miloud, être fantasque et drôle, n’a pas de permis de conduire et a très peur des moutons.

Le prix Nobel de littérature a un programme très chargé.  Il est reçu par le maire qui lui remet la médaille de citoyen d’honneur sous les applaudissements des habitants de Sidi Mimoun.

Puis, il rencontre des étudiants à l’université. Selma (Oulaya Amamra) une étudiante, rappeuse à ses heures, lui pose une question pertinente : « Est-ce que vous pensez qu’on peut raconter l’Algérie sans y vivre ? ».

L’atmosphère devient un peu plus lourde dans le village de Sidi Mimoun. Ici et là, des hurluberlus se montrent hostiles à la présence de l’écrivain. Les accusations pleuvent. On reproche au nouveau prix Nobel de s’être enrichi sur le dos des habitants de Sidi Mimoun en s’inspirant de leurs histoires pour créer les personnages de ses romans.

Le directeur de la culture, un être zélé et obséquieux, tente d’étouffer les velléités des étudiants qui veulent exprimer leurs idées de liberté. Il fait même renvoyer Selma, la jeune rappeuse. L’écrivain est scandalisé par ses pratiques qu’il dénonce avec force. 

Samir est submergé par les souvenirs. Il visite la maison où il a vu le jour, revoit sa classe d’école. Il se recueille sur les tombes de ses parents, Fatna et Boumedien, guidé par Djamel Debouz, dans le rôle du gardien du cimetière.

En attendant l’inauguration d’une statue à l’effigie de l’écrivain, Samir Amin participe à la marche pacifique du vendredi, « Hirak », à Oran. Il profite de cette journée dans la ville d’El Bahia pour aller sur les traces de sa jeunesse : il va danser dans un cabaret avec son ami Miloud et rendre visite à son amour de jeunesse, médecin à l’hôpital d’Oran : « Cela faisait des années que je ne m’étais pas amusé comme ça » souffle-t-il à Miloud.

Le jour de l’inauguration de la statue par le ministre de la culture arrivé spécialement d’Alger, la haine contre l’écrivain monte d’un cran. La journée tourne au drame sur la place du village.

Un film hilarant et désopilant. Une distribution de bonne facture et un moment d’évasion garanti.

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