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Azul Cosmétique, une marque franco-algérienne au concept atypique

Azul Cosmétique, une marque franco-algérienne au concept atypique

Lancer une nouvelle marque de cosmétiques dans un pays comme la France, leader mondial du marché de la beauté, peut paraître insensé. C’est pourtant ce qu’ont fait Kevin Manson et Saloi Djedid. Ce couple de Franco-Algériens a lancé Azul Cosmétique à partir de presque rien. Et le succès n’a pas tardé à pointer.

Azul Cosmétique n’est pas une marque tout à fait comme les autres. L’idée, faut-il le reconnaître, est assez originale : commercialiser en France des produits cosmétiques naturels d’Algérie.

Pour ce couple de Franco-Algériens, il s’agit d’établir un pont entre les deux pays si proches et qui partagent une dimension unique dans le monde, avec une forte communauté algérienne présente en France. C’est ce qui rend Azul cosmétique atypique.

Kevin, 33 ans, était emballé dès le début, sa femme Saloi, 32 ans, un peu réticente, racontaient-ils à Big-Media en novembre dernier. Ce couple était dans le marketing depuis plusieurs années avant de faire le pari de tout quitter pour tenter l’aventure. C’était en 2022.

« On a dû tout apprendre, le développement du produit, le graphisme, la création d’un site…», se rappelle Saloi dans une vidéo mise en ligne sur Instagram. « On n’a rien lâché », dit-elle. Le 28 mars 2022, le site a vu le jour.

Azul signifie « salut » en Kabyle. L’objet de la marque est de valoriser les produits cosmétiques naturels d’Algérie. Là, c’est la femme qui a une longueur d’avance. Depuis toute petite, sa mère algérienne, « un puits sans fond de savoirs en termes de plante et de végétaux », lui a transmis des connaissances ancestrales sur les végétaux.

« Azul », des rituels de beauté ancestraux d’Algérie valorisés par un couple franco-algérien

Au démarrage, comme dans tout projet, plein de problèmes surgissent. Importation de matières premières, suivi toxicologique, erreurs d’emballage, soucis de financement, énumère la jeune femme.

En plus scepticisme des gens autour d’eux qui estiment « impossible de pouvoir entreprendre un projet avec l’Algérie ».

« On a redoublé d’efforts pour identifier les meilleurs produits, sains pour la peau et la planète », se félicite Saloi.

Sur la vitrine virtuelle, on trouve une lotion anti-âge à base de pépins de figue de barbarie, du savon à l’huile d’olive pour peaux sensibles, de l’huile de lentisque contre les cernes… Tous les produits sont issus de rituels traditionnels berbères d’Algérie.

Au bout du compte, « je crois qu’on n’a bien fait de ne rien lâcher », dit la co-fondatrice. Le succès a commencé à pointer au bout de deux ans, comme le montrent les 100.000 personnes qui suivent la marque sur les réseaux sociaux.

L’étape suivante est de se doter d’un laboratoire. Le premier de la marque a été ouvert à Tizi-Ouzou, en Kabylie. La marque est bel et bien lancée.

La double culture du couple lui a certes inspiré l’idée, mais pour le reste, il savait dès le départ qu’il devra travailler dur comme tout autre entrepreneur.

« Notre biculture ne fait pas vraiment de nous des avantagés. Sur place on est confrontés aux mêmes challenges qu’un entrepreneur dit classique », a expliqué Kevin Manson à Big-Media.

Preuve du succès de la marque, Azul cosmétique a ouvert début décembre dernier un stand aux Galeries Lafayette Rosny 2 dans la région parisienne.

 

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@azulcosmetique Azul Cosmétique aux Galeries Lafayette de Rosny 2 ???? #cosmetiquenaturel #???????? #entrepreneurlife ♬ son original – Azul

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