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Bac 2024 en Algérie, premier jour : l’Internet fortement perturbé

Bac 2024 en Algérie, premier jour : l’Internet fortement perturbé

L’accès à internet va-t-être coupé pendant les épreuves du Bac 2024 qui ont commencé ce dimanche 9 juin pour une durée de cinq jours en Algérie ?

La réponse à cette question que beaucoup d’Algériens se posaient la veille de cet examen a été donnée ce dimanche matin au lancement des épreuves.

Peu après 8h00 du matin, l’accès à internet est devenu difficile, et parfois impossible, sur les réseaux mobile et fixe des opérateurs téléphoniques. Cette coupure n’a pas été annoncée.

La coupure a duré jusqu’à 09h30, avant que la connexion ne soit rétablie pour ensuite être bloquée alors que le développement des technologies de l’information a rendu internet indispensable pour des pans entiers de l’économie algérienne.

Bac en Algérie : l’internet fortement perturbé

Cette mesure impopulaire, qui consiste à couper l’internet pendant les épreuves du Bac en Algérie, est destinée à lutter contre la fraude, devenue endémique, à cet examen déterminant pour l’accès aux études supérieures.

Depuis plusieurs années, elle s’est imposée, faute de solutions moins lourdes, comme la mesure phare des autorités pour éviter le scandale d’une triche massive qui affecterait gravement la crédibilité du Bac algérien.

Il s’agit principalement d’empêcher les candidats de communiquer avec l’extérieur pour recevoir les réponses aux épreuves, via les smartphones, principal outil de fraude au Bac en Algérie.

Au blocage de l’accès à internet, le gouvernement a considérablement musclé l’arsenal juridique pour lutter contre la fraude à l’examen du Baccalauréat. Ainsi, le code pénal a été amendé pour prévoir des sanctions sévères dont de lourdes condamnations à la prison et de fortes amendes, contre les tricheurs, qu’ils soient candidats ou leurs complices à l’extérieur.

Ces mesures sécuritaires et juridiques ont évité le fraude massive ces dernières années, certes, mais elles semblent insuffisantes pour endiguer définitivement le phénomène de la fraude aux examens scolaires en Algérie.

Pour sortir de cette spirale et éviter au pays les désagréments d’une coupure générale d’internet pendant le Bac, d’autres mesures sont nécessaires pour compléter le dispositif sécuritaire et juridique mis en place par le gouvernement.

Dans un pays connu pour la qualité de ses informaticiens et qui encouragent le développement des startups dont le fonctionnement, pour la plupart, dépend d’internet, d’autres solutions auraient pu être testées. Les spécialistes ont toujours cité l’installation des brouilleurs et l’interdiction des téléphones mobiles ainsi que tous les autres objets connectés dans les centres d’examen.

En plus des solutions techniques qu’offrent aujourd’hui les nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est indispensable de lancer un travail pédagogique de fonds sur la triche qui est une forme de corruption dès l’école primaire pour sensibiliser les élèves sur ce phénomène qui s’est enracinée, fâcheusement, dans la société algérienne.

Il est inquiétant de constater la tendance chez de nombreux candidats au Bac à tricher à cet examen, ce qui dénote de l’échec de l’école dans la formation des élèves sur le respect des valeurs liées au travail.

L’urgence de la réforme du Bac et du système éducatif

Il est nécessaire aussi de réhabiliter les valeurs les valeurs du travail et d’inculquer aux générations futures que le seul chemin de la réussite est le travail, et rien d’autres.

Il est aussi indispensable de lancer la réforme du Baccalauréat, cet examen que tous les élèves veulent obtenir, parfois même en trichant, parce qu’ils symbolisent pour eux et pour leurs parents le succès et ouvrent les portes de l’université, et donc de la réussite professionnelle, ce qui est loin d’être vrai.

La réforme du Bac doit prendre en compte le parcours des élèves durant toute leur scolarité pour ne pas pénaliser les plus méritants en introduisant les contrôles continu, en réduisant le nombre de matières et de jours d’examen, et créant des baccalauréats professionnels qui permettraient aux élèves de choisir des filières professionnelles pour des métiers dont l’Algérie a tant de besoin, et de leur offrir ainsi une porte sortie honorable du lycée.

Il ne sert à rien de continuer à envoyer tous les élèves à l’université pour former massivement des diplômés dont le marché du travail n’a pas besoin.

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