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BAC en Algérie : l’Internet sera-t-il coupé ?

BAC en Algérie : l’Internet sera-t-il coupé ?

Le coup d’envoi des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) en Algérie, a été donné ce lundi 6 juin par le ministre de l’Éducation nationale à partir de Touggourt.

Au total, 738 866 candidats passeront les épreuves, soit 93 000 candidats de plus par rapport à l’année dernière, a annoncé le ministre Abdelhakim Belabed lors d’un point de presse.

 Les candidats sont répartis sur 2 821 centres d’examens.

Quelque 80 centres sont prévus pour la phase de correction.

Les résultats seront annoncés vers la fin du mois en cours, a indiqué Belabed sans avancer de date précise.

Lors de ce point de presse, le ministre du secteur a été interrogé sur l’éventualité de couper l’Internet en prévision des épreuves aussi bien du BEM que du BAC, comme c’était le cas ces dernières années.

 Une hypothèse que Belabed a évacuée immédiatement.

 « Personne n’a évoqué la coupure de l’Internet », a-t-il assuré.

Le ministre s’est exprimé sur le fléau de la triche au Bac et au BEM le jugeant inacceptable.

Selon lui, le phénomène qui consiste à diffuser sur les réseaux sociaux des faux sujets d’examens à la veille des épreuves a nettement reculé grâce à la prise de conscience chez les élèves et au travail de sensibilisation des enseignants et des autorités.

En sus de la sensibilisation, l’État a pris des mesures coercitives, a rappelé Belabed, en référence aux peines d’emprisonnement que risquent les fraudeurs.

Le ministre de l’Éducation nationale a salué la dernière annonce du ministère de la Justice relative à la lutte contre la fraude et à la fuite des sujets.

En effet, le département de Abderrachid Tebbi a annoncé le 2 juin avoir instruit les procureurs généraux auprès des cours de justice à l’effet de prendre « les mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre la fraude et la fuite des sujets des examens, notamment à travers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ».

Abdelhakim Belabed a précisé que des commissions des wilayas sont mises en place et présidées par les SG de wilayas.

Outre le directeur de l’éducation qui représente le ministère de l’Éducation nationale, la commission comprend aussi des représentants des services de sécurité …

« Cette commission qui coopère étroitement avec notre département dispose de toutes les prérogatives légales pour agir instantanément », a précisé le ministre de l’Éducation nationale.

Tout en se félicitant que le fléau de la triche et de la fraude a été contenu en début des épreuves du BEM, il en sera de même pour le baccalauréat (du 12 au 16 juin 2022).

Pour Belabed, il s’agit surtout d’éviter les scénarios des années précédentes notamment en 2018 après des fuites du sujet de l’épreuve de langue arabe sur Facebook.

Devant l’ampleur prise par le fléau durant les années précédentes, les autorités ont décidé, sans jamais l’assumer publiquement, de couper le réseau Internet durant le déroulement des épreuves, avec comme conséquence des perturbations sur les autres secteurs d’activités.

Cette mesure a été décriée tant par les syndicats de l’éducation que par l’opinion nationale.

Ces deux dernières années, l’Algérie a musclé sa législation pour lutter contre la triche et la diffusion des sujets, avec des poursuites judiciaires contre les auteurs.

En 2021, plusieurs peines de prison ont été prononcées par plusieurs juridictions du pays contre des personnes coupables de fraude des sujets du BAC.

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