Économie

Batna : la culture d’abricot menacée par le manque d’eau

La culture de l’abricot se développe en Algérie, mais elle subit les contrecoups de la sécheresse qui frappe le pays depuis plus de trois ans.

De véritables « pôles » se trouvent à Djelfa, Boussaâda et aussi Batna où la culture de ce fruit de saison connaît un essor notamment dans les localités Ouled Si Slimane, Menaa et N’gaous.

La chaîne “El Fellah” de la Chambre nationale de l’agriculture rend compte de l’essor de la culture d’abricot dans la wilaya de Batna, recueillant également les doléances des agriculteurs.

Les chiffres sont tout simplement spectaculaires. « Nous avons plus de 4 200 hectares (pour la culture d’abricot) et 980 000 arbres », a affirmé le Directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya.

Les projections de la production devraient dépasser 520 000 quintaux pour cette saison, avec une augmentation de 36 % par rapport à la production de 2021.

À Ouled Si Slimane, au milieu d’un verger verdoyant et généreux, un agriculteur exprime son bonheur après une excellente récolte. Une production qui se vend partout en Algérie, se félicite-t-il.

Barrage de Tabaggart : un projet qui traîne 

Cependant, le président de la chambre locale de l’agriculture soulève le problème du manque d’eau du fait de la sécheresse qui frappe l’Algérie et la région de Batna ces dernières années.

Grande consommatrice d’eau, la culture d’abricot subit les contrecoups des aléas climatiques. « Nous souffrons depuis quatre ans du manque d’eau », se plaint un agriculteur de la commune de Menaa. « Nous avons interpellé les autorités, il n’y a eu aucune suite », a-t-il dit.

« Nous avons sollicité des experts qui nous ont certifié que nous disposons de (réserves) d’eau considérables », a-t-il assuré au micro de la chaîne El Fellah. Le président de la chambre agricole de Batna préconise de réaliser des retenues collinaires et affirme qu’il ne faut pas compter uniquement sur les forages.

Un agriculteur de Ouled Si Slimane interpelle les autorités afin d’accélérer la réalisation du barrage de Tabaggart dont le projet remonte à une vingtaine d’années. Une doléance soulevée aussi par le représentant des producteurs d’abricot. Les agriculteurs fondent tous leurs espoirs sur ce barrage qui ne voit toujours pas le jour.

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