Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Kamel Rezig a présenté mardi 14 juin le projet de loi relatif aux zones franches dont l’Algérie veut se doter pour attirer les investisseurs étrangers.
Durant les débats, le député Abdelouahab Yagoubi a poussé un coup de gueule contre le « blocage des importations de plusieurs produits dont ont besoin les Algériens. »
« Où allons-nous comme ça ? », a-t-il interrogé dans une publication sur son compte Facebook où il a publié un compte rendu de son intervention à l’APN. Le député de l’émigration a proposé ironiquement de modifier le nom du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations en « ministère du Commerce et du Blocage des importations ».
Le député Abdelouahab Yagoubi a dénoncé le climat de fermeture dans lequel se déroule le débat sur le projet de loi sur les zones franches, notamment les “souffrances qu’endurent les Algériens dans le secteur des transports aérien et maritime. Il fait allusion aux difficultés que rencontrent les Algériens de trouver des places dans les avions d’Air Algérie et les navires d’Algérie Ferries en cette saison estivale.”
“Souffrances”
En dépit de la hausse récente du nombre de vols d’Air Algérie et des traversées maritimes entre l’Algérie et l’étranger, les places sont difficiles à trouver, quand les compagnies n’affichent pas complet pour tout l’été, sans compter les prix jugés excessifs des billets d’avion.
Pour le député Yagoubi, l’environnement économique en Algérie n’encourage pas l’investissement surtout, explique-t-il, que les Algériens résidents sont « privés du minimum de services et de produits sur le marché comme les ordinateurs et les pièces de rechange. »
L’Algérie a durci considérablement les conditions d’importations des produits destinés à la revente en l’état, dans un contexte d’érosion de ses réserves de change. Malgré la hausse récente des prix du pétrole, le gouvernement a continué à prendre des mesures anti-importation.
Résultat : de nombreux produits comme les ordinateurs, les téléphones portables, les pièces de rechange automobile et autres produits importés se sont raréfiés et leurs prix ont explosé en Algérie.