Dans le sillage des perturbations sur les marchés internationaux à cause de la situation en mer Rouge, de nombreux produits alimentaires comme les boissons ont vu leurs prix augmenter en Algérie ces derniers mois, à cause de la hausse des coûts de la matière première ou du fret maritime. Ce ne sont toutefois pas toutes les augmentations qui sont justifiées, selon le ministre du Commerce Tayeb Zitouni.
Ce dernier a évoqué cette question ce dimanche 4 février à Alger, à l’occasion de la tenue d’un salon dédié à la boisson et aliments liquides.
Au stand d’une marque d’eau de source, relativement nouvelle sur le marché, le ministre a discuté avec l’assistance de la problématique des prix, regrettant le fait que sur le marché algérien des boissons, « il y a des augmentations injustifiées » et promettant de « prendre des mesures ».
Il a rappelé que les prix des boissons étaient libres en Algérie, mais « on ne permettra pas d’augmentations des prix d’une façon intempestive, non étudiées et qui n’ont pas d’accord préalable ». « Les prix du sucre, de l’électricité, du gaz sont fixes. Pour les ingrédients, il y a une abondance de la production », a-t-il dit.
Boissons : le ministre du Commerce juge injustifiée la hausse des prix
« Nous allons étudier la question pour voir la structure des prix », a-t-il promis, jugeant que ce qui se passe « n’est pas normal ». « J’ai entendu que deux marques sur le marché algérien ont pris la décision de relever les prix, c’est inacceptable », a dit le ministre du Commerce sans toutefois préciser quelles sont les deux marques incriminées ni les mesures qu’il compte leur appliquer.
Contacté par TSA, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) Ali Hamani a indiqué que les prix des matières premières, du verre et du PET ont augmenté en raison de la hausse des tarifs du fret maritime à cause de la situation en mer Rouge. « Les producteurs de boissons sont impactés par la situation en mer Rouge », a-t-il dit, sans toutefois fournir de détails sur la hausse des prix des matières premières due à l’augmentation du fret maritime.
« Nous n’intervenons pas dans la détermination des prix des produits, mais nous avons demandé en tant qu’association aux producteurs de faire des gestes commerciaux durant le prochain mois de ramadan », a-t-il dit.
Plusieurs sociétés de fret maritime ont décidé de ne plus passer par la mer Rouge en raison des risques liés aux attaques des Houthis contre les navires à destination d’Israël ou en lien avec ce pays.
Ces attaques ont forcé les transporteurs maritimes à faire un long détour par le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, ce qui a induit une hausse du coût du fret maritime pour les produits en provenance d’Asie. Cette hausse touche l’Algérie dont le principal fournisseur est la Chine.
