Politique

Ce qu’a dit Saïd Bouteflika ce lundi au juge d’instruction

Saïd Bouteflika a été entendu ce lundi 12 avril par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), dans l’affaire liée à la campagne du 5e mandat du président déchu, a-t-on appris de son avocat Me Khaled Bourayou.

Le prévenu « a été interrogé sur ses relations avec le président de l’ex FCE, Ali Haddad, sur son éventuelle participation à la mise en place d’une chaine de télévision de soutien (au 5e mandat) appelée « Al Istimraria » (la continuité) », a ajouté l’avocat.

« M. Saïd Bouteflika a été entendu sur les questions liées à son rapport au comité » de soutien au 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a ajouté Me Bourayou.

Au juge, Saïd Bouteflika « a affirmé formellement ne pas avoir assisté ou avoir accompli un acte qui relève des prérogatives » du comité, a ajouté l’avocat.

« Saïd Bouteflika a dit qu’il n’avait rien à faire dans cette campagne, prise en charge dans son aspect politique par Abdelmalek Sellal (ex directeur de campagne) et dans son aspect communication par Amara Benyounès. Il a dit aussi qu’il n’avait reçu aucune directive du président de la République », rapporte Me Khaled Bourayou.

L’avocat de Saïd Bouteflika ajoute que son client a déclaré au juge qu’ « il n’avait aucun rôle dans les travaux du comité (de soutien du président-candidat) dont les postes ont tous été répartis, ni dans ses prérogatives ».

Saïd Bouteflika a également, selon son avocat, nié toute « implication ni de près ni de loin » dans la création de la chaine TV dénommée « Al Istimraria ».

« Cette séance d’interrogatoire est intervenue après la mise sous mandat de dépôt Saïd Bouteflika, le 29 décembre dernier, sans qu’on lui confère les garanties liées à sa mise en détention provisoire, sans que le juge communique la forme des poursuites ou la nature des infractions ni qu’il soit assisté par ses avocats », relève encore Me Bourayou.

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