Les réalisateurs de La Dernière reine d’Alger ont décidé de retirer leur film d’un cinéma à Montréal au Canada en solidarité avec la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab dont les films sur la Palestine ont été censurés par cette salle.

Cette décision a été prise en soutien à cette cinéaste victime de « censure » de la part du cinéma le Parc dans la ville canadienne où réside une importante communauté algérienne, ont expliqué les réalisateurs de La Dernière reine d’Alger dans un communiqué publié sur Facebook.

« En solidarité avec les films sur la Palestine de la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab qui ont été censurés par le cinéma du Parc de Montréal, nous, réalisateurs du film « La Dernière Reine », décidons de retirer notre film de la programmation de ce même cinéma », ont écrit les réalisateurs du film à succès réalisé par Adila Bendimerad et Damien Ounouri.

Les réalisateurs de La Dernière reine d’Alger expliquent qu’avant de prendre leur décision, ils ont contacté le cinéma du Parc pour avoir des explications sur le retrait des films de la cinéaste libanaise.

Les réalisateurs de la Dernière reine d’Alger dénoncent la censure des films sur la Palestine

« Le cinéma du Parc nous a expliqué que quelques heures avant la projection des films de Jocelyne Saab, en plus d’une pétition en ligne contre la tenue de l’événement, le cinéma avait subi « une attaque » recevant plusieurs centaines de mails et de « menaces », selon leurs termes, de différentes natures, dont ils ne peuvent parler publiquement », ont-ils relaté, en dénonçant des pratiques « très inquiétantes, opaques, non démocratiques » et « inacceptables. »

La comédienne algérienne et le réalisateur français se disent « choqués par la censure et l’arbitraire qui frappent le cinéma palestinien, alors qu’un nettoyage ethnique est en cours à Gaza et en Cisjordanie ».

En plus du cinéma Le Parc à Montréal, les films sur la Palestine sont victimes de censure en Europe. Adila Bendimerad et Damien Ounouri citent deux cas. Le premier en France où le film « Wardi » du réalisateur norvégien Mars Grorud a été « retiré de la programmation scolaire par le rectorat de Paris. Le second en Allemagne où le film « Wajib » d’Anne- Marie Jacir a été « déprogrammé sans explication d’une chaîne de télévision. »