Économie

Chevron en Algérie : Sonatrach espère un accord avant fin 2023

Les négociations entre l’Algérie et Chevron pour l’exploration pétrolière en Algérie se confirment. Le Wall Street Journal a rapporté cette semaine que la compagnie algérienne a entamé des discussions avec la major pétrolière américaine pour des activités d’exploration en Algérie.

L’information vient d’être confirmée à l’agence Bloomberg par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar.

Les discussions avec Chevron, deuxième compagnie pétrolière américaine, sont engagées alors que l’Algérie cherche à intensifier les investissements dans les hydrocarbures, un secteur qui a souffert du manque d’investissements étrangers ces dernières années.

Dans le même temps, les Occidentaux sont à la recherche de sources d’approvisionnement alternatives pour remplacer le gaz et le pétrole russes, frappés de sanctions à cause de la guerre en Ukraine.

Les premières discussions entre l’Algérie et Chevron remontent à l’année 2019. Une délégation de Sonatrach, conduite par le PDG de l’époque, Abdelmoumene Ould Kaddour, s’était déplacée à Houston, au Texas, où elle a négocié pour le lancement d’activités d’exploration dans le gaz et le pétrole en Algérie.

Toufik Hakkar, alors vice-président chargé du développement et marketing de Sonatrach et actuellement PDG, avait précisé que la compagnie américaine était intéressée par l’exploration et la production dans le pétrole et le gaz conventionnels et non conventionnels.

Sonatrach discute avec Chevron sur le choix des périmètres

Les discussions ont repris il y a quelques jours. Selon le Wall Street Journal, des cadres des relations gouvernementales, de la sécurité et du développement des affaires de Chevron se sont déplacés à Alger où ils ont discuté avec l’encadrement de Sonatrach et rencontré des responsables gouvernementaux algériens.

« Nous sommes en discussion sur le choix des périmètres », a confirmé à l’agence Bloomberg le PDG Toufik Hakkar. « Notre objectif est de conclure un contrat au cours de cette année », a-t-il ajouté.

L’Algérie a promulgué fin 2019 une nouvelle loi sur les hydrocarbures jugée plus souple pour les investissements étrangers.

La guerre en Ukraine et les incertitudes entourant les approvisionnements russes ont boosté la demande sur le gaz algérien.

Plusieurs contrats ont été signés pendant l’année 2022, dont un d’un montant de 4 milliards de dollars conclu en juillet entre Sonatrach, ENI, Occidental et Total, portant sur le développement de champs gaziers destinés à renforcer l’approvisionnement de l’Italie en gaz algérien.

Les plus lus