Société

Cinq nouveaux hôpitaux dans une situation kafkaïenne à Oran

Alors qu’ils auraient dû être réceptionnés, il y a cinq ans, cinq hôpitaux en chantier à Oran sont actuellement dans une situation kafkaïenne.

Ces infrastructures hospitalières ont été mises en service alors que leurs chantiers n’étaient pas terminés. Quelque temps après leur réception qui a été faite sans aucune autorisation, ils ont été fermés à nouveau.

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Il s’agit de l’hôpital des grands brûlés, dans la commune de Sidi Chami et de quatre autres hôpitaux situés à Haï Nedjma (245 lits), Gdyel, Oued Tlélat et à El Kerma.

L’hôpital d’Oued Tlélat (d’une capacité de 120 lits) devrait être converti en pôle des urgences. Le chantier de l’hôpital des grands brûlés (140 lits) situé à Sidi Chahmi, a été lancé en 2015.

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Doté d’une capacité de 60 lits, l’hôpital situé dans la commune d’El Kerma a été mis en service sans aucune autorisation. Des malades atteints du Covid-19 y ont été admis avant même la réception officielle du projet.

Lors d’une rencontre avec la presse qui s’est tenue, lundi 7 novembre, dans le cadre du forum du journal El Djoumhouria, le wali d’Oran, Said Saayoud, a mis en garde les entreprises chargées de la réalisation en leur accordant un ultimatum pour livrer ces hôpitaux, faute de quoi, il prendra des sanctions vigoureuses à leur encontre.

 «L’hôpital d’El Kerma a été fermé sans mon avis, en prétextant que les travaux ne sont pas achevés. Des situations identiques avaient été relevées au niveau de l’hôpital des grands brûlés, de l’hôpital Nedjma  et de l’hôpital de Gdyel. Toutes ces pratiques ont été faites sans que je ne sois informé», a déploré le wali.

Le wali d’Oran menace de sévir

Face à cette situation préjudiciable, le wali a exprimé son indignation: «ce n’est pas normal que ces chantiers traînent depuis des années. Nous ferons tout pour que l’hôpital des grands brûlés, et ceux de Gdyel, Oued Tlélat, Nedjma et d’El Kerma soient mis en service au plus tard en mars 2023.  Ils seront réceptionnés quelles que soient les conditions. S’il faut recourir à des résiliations des contrats avec les entreprises défaillantes, nous le ferons. Nous ne tolérerons plus le laisser aller», a mis en garde le wali qui répondait à une question d’un journaliste.

 «Nous avons déjà pris des décisions et nous avons donné des instructions lors du dernier conseil de l’exécutif. Si ces entreprises chargées des travaux veulent travailler, elles auront notre soutien total. Dans le cas contraire, nous procéderons à la résiliation des contrats du marché public. Ces entreprises seront blacklistées et feront l’objet de poursuites judiciaires. La loi sera appliquée dans toute sa vigueur», a mis en garde le wali qui souligne qu’il fera d’autres visites d’inspection pour suivre de très près ces chantiers.

Lors de cette rencontre, le wali a dressé un tableau noir qui prévaut dans le secteur de la santé à Oran. «Oran a la chance de disposer de moyens colossaux dans le secteur de la santé qui compte des ressources humaines de très haute qualité de compétence et des équipements sophistiqués. Malheureusement, ce secteur a un problème de gestion», a déploré le chef de l’exécutif.

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