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Coupe du monde 2030 : les plans politiques du Maroc contrariés

Coupe du monde 2030 : les plans politiques du Maroc contrariés

Le Maroc est candidat pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, et éventuellement l’Ukraine.

Sans surprise, le royaume envisage d’utiliser cet événement majeur pour ses plans politiques en prévoyant des matchs du tournoi dans au moins une ville du Sahara occidental occupé.

L’organisation du mondial 2030 sera attribuée l’année prochaine. D’autres candidatures communes sont en lice, celle de l’Argentine, du Paraguay, de l’Uruguay et du Chili et celle, qui semble s’essouffler, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et de la Grèce. Le ticket est celui qui, à ce stade, a le plus de chance de l’emporter, selon les observateurs.

Les plans du Maroc ont été trahis par le lancement de la construction d’un grand stade à Dakhla, au Sahara occidental occupé.

L’objectif derrière un tel projet n’a pas échappé à des députés européens.

Ces derniers, au nombre de 30, ont pris leurs devant en saisissant le président de la FIFA, lui demandant de refuser la programmation de matchs de la Coupe du monde au Sahara occidental, si le ticket dans lequel fait partie le Maroc est retenu.

Selon le journal espagnol El Confidencial, 8 députés espagnols figurent parmi les signataires de la lettre, mais aucun du Parti socialiste de Pedro Sanchez.

Mondial 2030 : le Maroc veut inclure la ville occupée de Dakhla

Les 30 élus européens, appartement à 5 groupes parlementaires, ont adressé une lettre à Infantino pour le mettre en garde contre les conséquence de l’inclusion d’un territoire occupé dans l’organisation de la Coupe du monde.

« La tenue d’événements internationaux, tels que des matchs de football, dans des territoires occupés pourrait être contraire au droit international, car cela violerait les obligations de la puissance occupante de ne pas exploiter les ressources et la population du territoire occupé« , ont écrit les auteurs de l’initiative.

Le texte ajoute que la Coupe du monde « ne peut contribuer à légitimer une occupation illégale« , le cas échéant, « la FIFA deviendrait complice de cette situation« .

Outre l’aspect politique, des considérations pratiques ne plaident pas pour la tenue de matchs du mondial à Dakhla.

La ville est très éloignée (plus de 1600 kilomètres de Casablanca) et seul l’avion permet de s’y rendre alors que le grand aéroport international le plus proche est celui de Las Palmas (Îles Canaries), à plus de 700 kilomètres, fait remarquer El Confidencial.

Le Maroc est aussi contrarié par la possible réintégration de l’Ukraine au ticket initialement composé de trois pays.

La candidature de l’Ukraine a été écartée en 2018 à cause d’un scandale de corruption qui a éclaboussé la fédération de ce pays.

Mais la FIFA semble disposée à la réintégrer. Le journal français l’Équipe a rapporté il y a quelques jours que l’Espagne et le Portugal s’apprêteraient à présenter une candidature conjointe avec le Maroc et l’Ukraine.

Selon El Confidencial, la nouvelle a fait très mal au Maroc qui craint d’être éclipsé par l’aura de l’Ukraine, acquise depuis son invasion par la Russie.

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