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Covid-19 en Algérie : « un pic épidémique dans une dizaine de jours »

Covid-19 en Algérie : « un pic épidémique dans une dizaine de jours »

La courbe des contaminations au Covid-19 en Algérie est repassée, mardi 21 décembre, au-dessus de la barre des 300 cas recensés en 24 heures, pour la première fois depuis trois mois.

Même si la progression est lente et la menace Omicron est pesante, il n’en demeure pas moins que la situation sanitaire suscite l’inquiétude des experts, au moment où la vaccination anti-Covid connaît une stagnation.

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Le Dr Mohamed Bekkat Berkani avance l’hypothèse, selon laquelle, le pic des contaminations pourrait être atteint dans une «dizaine de jours». Une projection échafaudée sur la base des récents rassemblements festifs notamment dans le sillage du parcours de la sélection nationale A’ en coupe arabe.

Le Dr Bekkat Berkani ne prévoit cependant pas un déferlement épidémique. « Il y a une espèce d’immunité naturelle que nous avons acquise durant la 3e vague », avance-t-il. « Cela veut dire que les plus 1.900 cas enregistrés (au cours de la 3e vague) étaient en réalité 5 ou 6 fois supérieurs », argue-t-il.

« Dans les consultations, c’était Covid. J’ai personnellement eu à envoyer quelques cas à l’hôpital pour des hospitalisations. D’autres sont repartis tout simplement chez eux, ont pris leur traitement et ils n’étaient comptabilisés dans aucune statistique », explique ce médecin pneumologue dans le privé.

 « Ne pas mettre la charrue avant les bœufs »

Ce constat fait, le Dr Bekkat Berkani se dit favorable à la vaccination des adolescents âgés entre 12 et 17 ans, alors que le comité scientifique devrait rendre son verdict jeudi 23 décembre ou durant le week-end.

« Je pense qu’on pourrait éventuellement aller vers la vaccination des 12 à 17 ans », a déclaré mardi 21 décembre le Pr Ryad Mahyaoui, membre du Conseil.

S’il se dit favorable à la vaccination des ados, le Dr Bekkat Berkani pose la question de sa faisabilité alors qu’on peine à convaincre les populations adultes à se faire vacciner.

 « Il faut vacciner les enfants avec des doses adaptées, mais il faut avancer concernant la vaccination des adultes », recommande-t-il. « Nous sommes en panne en matière de vaccination des adultes », s’inquiète le spécialiste tout en se demandant comment persuader des enfants dont les parents ne veulent pas se faire vacciner.

« Il y a un problème de communication chez les adultes. C’est clair que les enfants doivent être vaccinés, c’est une question de date. Mais on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs », insiste-t-il.        

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