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Covid-19 : quel traitement prendre contre l’Omicron ?

Covid-19 : quel traitement prendre contre l’Omicron ?

L’Algérie fait face à la 4e vague de la pandémie de Covid-19, avec la domination du nouveau variant Omicron, connu pour être plus contagieux et moins létal que le Delta. Pour les personnes infectées par l’Omicron, quel est le traitement à prendre ?

A chaque nouveau variant du coronavirus, un nouvel arsenal thérapeutique. Unifié sur tout le territoire national et adapté au variant Delta, le dernier en date est entré en vigueur en Algérie au mois d’août dernier.

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Un protocole toujours en vigueur  malgré l’apparition de l’Omicron, la nouvelle souche du virus. C’est ce qu’explique  à TSA Mohamed Yousfi,  président de la Société algérienne d’infectiologie.

« Pour omicron, en dehors des formes graves, la prise en charge  thérapeutique ne demande pas du tout une batterie d’antibiotiques, de corticoïdes ou d’anticoagulants. Ils ne sont pas du tout indiqués », affirme le Dr Yousfi. 

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« Les directives sont simples. Dans les formes légères, on demande aux malades de se reposer, de s’isoler et de prendre un peu de vitamine C, du Zinc, et, en cas de fièvre, du paracétamol. Les corticoïdes et les anticoagulants n’ont absolument pas d’indications dans les formes simples. En revanche, en cas de formes graves, le protocole d’hospitalisation entre en vigueur avec l’administration d’anticoagulants, de corticoïdes et d’antibiotiques », détaille-t-il.

« Nous sommes actuellement en train de voir des photocopies d’ordonnances »

Le président de la Société algérienne d’infectiologie tient à dénoncer le non-respect des protocoles en vigueur de la part de certains praticiens et met en garde contre l’automédication et l’utilisation abusive de certains médicaments.

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« La majorité des Algériens font des formes simples mais tout le monde est mis sous antibiotiques: Zithromax, Azithromycine, Augmentin. C’est grave. Ce n’est pas normal. En tant qu’infectiologue, je dénonce cela. C’est une dérive. Ce n’est pas bon pour le malade. Cela va entraîner une augmentation des résistances aux antibiotiques », a prévenu le spécialiste.

En Algérie, depuis l’apparition du variant Omicron, dont les principaux symptômes sont semblables à ceux de la grippe, des citoyens, craignant d’être contaminés par cette nouvelle souche du virus, se sont rués vers les pharmacies faisant  parfois des stocks de médicaments antigrippaux et provoquant ainsi des tensions sur certains médicaments comme le Doliprane. Un phénomène qu’a tenu a dénoncé le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie.

« Ailleurs, on ne donne rien pour traiter l’Omicron. C’est une infection très bégnine. Les médicaments doivent être réservés aux personnes vulnérables. Nous sommes actuellement en train de voir des photocopies d’ordonnance: Azithromycine, Augmentin, vitamines C, vitamine D, corticoïdes, voire même des anticoagulants. Il n’y a pas d’ordonnance type. Cela n’a aucun sens. Avec Omicron, 90% des cas ne devraient pas être traités », a déclaré Pr Djenouhat sur la Radio algérienne ce lundi 24 janvier. Seul traitement à envisager dans la plupart des personnes infectées par l’Omicron : « le repos pendant plusieurs jours », a préconisé le spécialiste.

 

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