Société

Covid-19, variole du singe : entretien avec le Pr Mahyaoui

Le comité scientifique de suivi de l’épidémie de Covid en Algérie s’est réuni mercredi 25 mai. A l’ordre du jour, la situation épidémiologique liée au Covid mais aussi la menace que représente la variole du singe qui se propage dans le monde. Le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique, fait le point.

Qu’avez-vous abordé lors de votre réunion mercredi ?

Nous avons fait le point sur la situation actuelle de la pandémie du Covid-19. La situation est stable avec un nombre de cas enregistrés par jour, entre 2 et zéro cas, aucun décès à l’échelle nationale.

La situation est très stable et confortable. On est en train de revenir doucement à la vie normale. Néanmoins, nous avons réitéré l’appel à la vigilance et à continuer d’aller se faire vacciner le plus normalement.

Quelle conduite faut-il tenir ?

Même si la situation épidémiologique est confortable, on réitère l’importance du respect des mesures barrières (distanciation physique, port du masque, hygiène des mains).

En somme, il faut garder la vigilance et ne pas oublier que la vaccination est toujours d’actualité alors que dans beaucoup de pays, on parle de 4e dose.

En Algérie, la mise à disposition des vaccins est là, les centres de vaccination sont ouverts et les vaccins sont disponibles.

Revenons donc aux basiques, et disons qu’il n’est quand même pas inutile d’appliquer de façon stricte les mesures barrières, d’autant plus qu’il n’y a pas eu de recommandations particulières dans ce sens par le comité scientifique.

Quant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle insiste sur le fait que les activités ont repris de façon rapide, tout en appelant à garder la vigilance. Surtout qu’on n’est pas totalement sortis de cette pandémie de Covid, que d’autres infections virales commencent à pointer du nez.

La variole du singe est une maladie qui a fait son apparition dans beaucoup de pays. Que préconise le comité par rapport à cette infection dans le cas de l’Algérie ?

Environ 20 pays ont enregistré des cas de cette maladie qui est provoquée par un virus qui est considéré à ce jour comme beaucoup moins grave et moins contagieux que les autres virus.

Néanmoins, les médecins et les autorités sanitaires mondiales restent à l’affût bien qu’on ne craigne pas une transmission communautaire à grande échelle.

En Algérie, le ministère de la santé suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution des cas dans le monde. Il y a une alerte qui est maintenue. La réactivité est là et tous les moyens sont mis pour contrecarrer cette épidémie.

Toutefois, il ne s’agit pas d’une situation alarmante. La plupart du temps les symptômes (fièvre, toux, maux de tête, éruptions cutanées…) disparaissent d’eux-mêmes après quelques semaines, et aucun des patients recensés en Europe ou en Amérique n’est décédé.

La probabilité de contagion est très faible. Le comité scientifique, élargi aux experts, insiste sur la vigilance et la mise en œuvre de tous les moyens, éventuellement pour les diagnostics de cette infection et pourquoi pas de sa prise en charge.

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