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Dans un contexte de tensions avec les USA, Mahmoud Ahmadinejad se porte candidat aux présidentielles

L’ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est officiellement porté candidat, ce mercredi, aux élections présidentielles iraniennes, prévues pour le 19 mai prochain, rapporte la chaîne BFM TV. Ahmadinejad a occupé le poste de chef d’État iranien entre 2005 et 2013, avant de céder le poste à l’actuel président Hassan Rohani.

La candidature de l’ancien président iranien a créé la surprise dans le pays, car elle s’opère malgré l’avis contraire du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Mahmoud Ahmadinejad a expliqué avoir déposé sa candidature afin de « soutenir » la candidature de son ex-vice-président Hamid Baghaie, qui a lui aussi présenté sa candidature aujourd’hui.

« Le guide suprême m’a conseillé de ne pas participer à l’élection et je l’ai accepté (…) Je respecte ma parole. Mon enregistrement vise simplement à soutenir la candidature de mon frère Hamid Baghaie », s’est-il justifié. La candidature devra être validée par le Conseil des gardiens de la Constitution, sorte de conseil constitutionnel qui vérifie la fidélité des candidats aux idéaux révolutionnaires et où l’ayatollah Khamenei peut exercer son influence pour recaler l’ex-président, explique Le Figaro.

Au-delà du défi qu’elle lance à l’ayatollah Khamenei, la candidature d’Ahmadinejad s’inscrit dans un contexte de regain de tensions entre l’Iran et les États-Unis depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre dernier. Le nouveau président américain s’est montré très critique durant sa campagne électorale vis-à-vis de l’Iran, et s’était engagé une fois élu à annuler l’accord sur le nucléaire iranien signé par son prédécesseur, Barack Obama.

Durant sa présidence, Mahmoud Ahmadinejad s’était montré hostile à toute ingérence étrangère dans le programme nucléaire de l’Iran. L’ex-chef d’État iranien s’était également distingué en donnant crédit, dans un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2010, aux théories conspirationnistes supputant l’implication du gouvernement américain dans les attentats du 11-septembre, suscitant l’outrage des autorités américaines.

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