En Algérie, la polémique enfle suite à la mort d’un jeune homme de 22 ans victime d’une intoxication alimentaire qui aurait été provoquée par du thon en conserve avarié.
Le défunt était hospitalisé depuis deux semaines au niveau du CHU Abdelhamid Ben Badis en compagnie de sa maman dont l’état est jugé critique par le président de l’association des consommateurs, Himayatec, Mohamed Aïssaou.
La victime aurait consommé du thon à la tomate avarié de la marque Atun Maratun.
Mise en cause, la société qui fabrique ce produit a dénoncé la publication de fausses informations la concernant. Mais la polémique a pris de l’ampleur et la société est revenue à la charge ce mardi dans la soirée.
Sur sa page Facebook, la marque Atun Maratun affirme que « la nature du produit alimentaire ayant causé deux cas de botulisme n’est toujours pas déterminée ».
Le dernier communiqué de la marque de thon en conserve se veut une réponse aux accusations de l’association Himayatec, dont le président Mohamed Aïssaou avait déclaré à TSA, ce mardi, que la responsabilité incombait au fabricant du thon avarié.
L’association Himayatec avait alerté il y a deux semaines sur le cas de la mère et de son fils qui avaient été infectés par le botulisme, une intoxication alimentaire sévère, dont les formes graves entraînent des symptômes neurologiques qui peuvent mener jusqu’au coma et dans les cas extrêmes causer le décès.
L’association qui a annoncé, ce mardi, le décès du jeune homme de 22 ans au CHU de Constantine a également publié les résultats d’une analyse effectuée par l’institut Pasteur qui confirme la présence de la bactérie provoquant le botulisme dans le thon consommé par les victimes.
Atun Maratun dénonce un complot
Concernant l’analyse de l’Institut Pasteur d’Algérie, la marque Atun Maratun indique qu’elle « n’est pas conforme aux procédures techniques ».
Le ministère du Commerce a ordonné mardi le retrait du marché du lot 23005235 de thon en conserve en boite de 160 gr fabriqué en date du 23 mai 2023 qui serait incriminé.
La marque Atun dénonce les fausses informations publiées qui nuisent injustement à « une entreprise qui nourrit 400 familles ».
Elle explique, par ailleurs, que le retrait du marché du lot incriminé était une mesure à titre « conservatoire » et que les services sanitaires et administratifs n’avaient pas encore tranché sur la question.
Atun Maratun a tenu à « rassurer » ses clients quant à la conformité de ses produits sur le marché avec les normes sanitaires tout en se montrant optimiste quant à un retour à la vente du lot incriminé après « l’analyse approfondie entamée par le ministère du Commerce ».
« La vérité sur le complot éclatera prochainement dans les couloirs de la justice », conclut Atun Maratun.
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