Politique

Élections locales du 27 novembre : le PT a tranché

Les élections communales et de wilaya auront lieu le 27 novembre prochain en Algérie. La grande question est de savoir si les partis qui ont boycotté tous les scrutins post-22 février 2019 feront exception ou pas cette fois-ci, sachant qu’il s’agit d’élire les assemblées qui gèrent directement les affaires des citoyens.

Mais un parti de l’opposition a déjà tranché. Il s’agit du Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune. Selon les propos tenus mercredi soir par le responsable du parti, Ramdane Tazibt, sur BRTV, le PT prendra part aux élections du 27 novembre. Le retrait des formulaires par les représentants du parti au niveau des wilayas devrait même commencer ce jeudi 9 septembre.

Le PT fait partie depuis 2019 de l’alliance des partis de l’Alternative démocratique (PAD) avec notamment le RCD, l’UCP, et le MDS. Le PAD a appelé au boycott de tous les scrutins organisés depuis décembre 2019. Les autres partis de cette alliance n’ont pas encore fait connaitre leur position, ainsi que le FFS, une autre formation politique qui n’a participé à aucune élection ces deux dernières années.

Tazibt a révélé que son parti souhaitait que les élections ne soient pas organisées dans cette conjoncture difficile, évoquant les incendies, le covid-19 et la pénurie d’eau. « Mais en convoquant le corps électoral, le président nous a mis devant le fait accompli », dit-il.

Deux tendances, « à 50/50 »

« Au PT, nous n’avons jamais parlé des élections que cette fois-ci. Nous avons longuement débattu de la question au Comité central », ajoute-il.

Deux tendances, « à 50/50 », se sont dégagées. « Ceux qui sont contre la participation estiment que nous connaissons ce système, que les élections n’ont jamais apporté la solution et avancent aussi le covid, les prisonniers d’opinion… Les autres avancent qu’il ne faut pas laisser les APC et les APW à ceux qui ne cherchent que leurs intérêts. L’APC et l’APW c’est la vie quotidienne des citoyens. Ça n’a rien à voir avec les législatives ou les présidentielles », explique le cadre du PT.

Après avoir rappelé que le Parti des travailleurs n’a pas participé aux élections présidentielles avortées du 5e mandat et du 4 juillet (2019), ni à celle du 12 décembre, puis boycotté le référendum (novembre 2020) et les législatives du 12 juin dernier, Tazibt indique : « Nous sommes arrivés à une situation où un argument ne peut pas prévaloir sur un autre ».

« Il y a des militants qui souhaitent participer aux élections pour aider la population à régler ses problèmes, pour arracher des projets et accompagner le peuple dans son combat et le parti ne voit pas d’inconvénient à cela », ajoute-t-il.

Le responsable politique explique ensuite que, pour le PT, « les élections ce n’est pas une question de principe, mais c’est une question tactique ». « Si nous participons, cela ne signifie pas que nous avons changé de position. Nous resterons toujours un parti indépendant, avec la même position vis-à-vis du système », assure-t-il.

La position du PT pourrait néanmoins évoluer en fonction de l’évolution de la situation politique. « On ne sait pas ce qui peut se passer pendant ce mois de septembre », indique Ramdane Tazibt.

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