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Élections locales du 27 novembre : le RCD opte pour le boycott

Élections locales du 27 novembre : le RCD opte pour le boycott

Après le Front des forces socialistes (FFS) et le Parti des travailleurs (PT) qui ont opté pour la participation aux élections locales du 27 novembre prochain, les regards étaient tournés ce vendredi à la réunion du Conseil national du RCD.

Le parti présidé par Mohcine Belabbas, qui a boycotté tous les scrutins post 22 février 2019, devait prendre sa décision et sans surprise, les membres du Conseil national ont prolongé la politique de non-participation aux élections.

Les élections locales du 27 novembre prochain se tiendront donc sans le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).

Le conseil national du parti, réuni ce vendredi 17 septembre à Alger, a voté à la majorité absolue pour la non-participation. La question a été tranchée par 78 votes contre la participation du parti au scrutin et 28 pour.

Si le suspense a entouré la décision du RCD depuis le début du mois, beaucoup avaient entrevu le boycott dès la matinée à l’ouverture de la session du Conseil national.

Dans son intervention, le président Belabbas a dressé un tableau noir de la situation sanitaire, économique et politique du pays, insistant sur le recul du respect des libertés.

Le président du conseil régional du parti à Batna et membre de ce même conseil national a été arrêté et incarcéré, pour rappel, jeudi, soit à la veille de la tenue de cette session.

Belabbas a notamment déclaré dans son discours que l’organisation d’élections locales anticipées et la convocation du corps électoral sont «  illégales » parce que « le régime électoral promulgué par ordonnance du chef de l’Etat est devenu caduque en vertu de l’article 142 de la constitution qui stipule que ‘le Président de la République soumet les ordonnances qu’il a prises à l’approbation de chacune des chambres du Parlement au début de sa prochaine session. Sont caduques les ordonnances non adoptées par le Parlement’. »

Le président du RCD a aussi parlé d’« absence des conditions d’une compétition électorale libre et transparente » et évoqué la situation sanitaire liée au covid-19 qui n’est pas propice, selon lui, à l’organisation d’une consultation populaire.

« La convocation par le chef de l’Etat du corps électoral pour des élections locales anticipées en plein pandémie du covid-19 et surtout avec une quatrième vague annoncée dans une conjoncture où le taux de vaccination est l’un des plus faible au monde renseigne sur la préoccupation des dirigeants officiels quant à la santé des populations. D’aucuns diront que c’est la troisième fois que le pouvoir joue la santé des Algériens à la roulette russe en moins d’une année », a déclaré le président du parti.

Le RCD est le premier grand parti de la mouvance démocratique à déclarer sa non-participation au prochain scrutin. Le Parti des Travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS) ont décidé d’y prendre part après avoir boycotté les trois scrutins organisés ces deux dernières années (présidentielle du 12 décembre 2019, référendum sur la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020 et les élections législatives du 12 juin dernier).

L’autre décision prise par le conseil national du RCD est relative au prochain congrès ordinaire du parti. Les membres du conseil ont décidé de le tenir en juin 2022.

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