Politique

Emmanuel Macron attendu fin août en Algérie

Les relations algéro-françaises, qui ont connu une période de fortes turbulences en 2021, devraient connaître un nouveau départ avec la prochaine visite du président français Emmanuel Macron en Algérie.

L’invitation à Macron a été lancée par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, dans la lettre de félicitations qu’il lui a envoyée le 25 avril dernier au lendemain de sa réélection pour un second mandat présidentiel.

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Emmanuel Macron a répondu favorablement à l’invitation de son homologue algérien dans un message qu’il lui a adressé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet dernier.

« En réponse à votre invitation, je serai heureux de venir en Algérie prochainement pour lancer ensemble ce nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés », a écrit Macron dans son message au président algérien.

Si le principe d’une visite de Macron en Algérie a été acté par les échanges entre les présidents qui entretiennent de bonnes relations, il restait à fixer la date de la venue du président français.

Selon nos informations, c’est chose faite. Le président Macron, dont ce sera la première visite depuis l’élection de Tebboune en décembre 20219, est attendu fin août en Algérie, probablement le 25.

Le président français devrait effectuer un déplacement d’une journée en Algérie pour acter le réchauffement des relations entre les deux pays, discuter de certains sujets comme la mémoire, l’économie, l’émigration, et pour éventuellement préparer le terrain, à une visite d’Etat de trois jours.

L’année 2021 particulièrement difficile entre l’Algérie et la France, avec des tensions qui ont atteint leur pic à l’automne dernier suite aux déclarations controversées faites fin septembre 2021 par Macron sur le système politique algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830.

Questions qui fâchent

Avant ces déclarations qui ont mécontenté Alger, le gouvernement français a réduit drastiquement le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, officiellement à cause du refus de l’Algérie de délivrer les laissez-passer aux clandestins algériens frappés d’une obligation de quitter le territoire français. En riposte, Alger avait notamment interdit aux avions militaires français de l’opération Barkhane de survoler son territoire, et rappelé  son ambassadeur à Paris qui n’a repris son poste qu’en janvier 2022.

Les relations entre les deux pays, ont commencé alors à se réchauffer, sans reprendre leurs cours normal, en raison de la persistance des différends liés à la mémoire, les restrictions sur les visas aux ressortissants algériens, le rapatriement des clandestins algériens qui font l’objet d’une décision d’expulsion en France, la présence des entreprises françaises en Algérie.

Dans ce contexte, la visite d’une délégation du Medef (patronat français) conduite par son président Geoffroy Roux de Bézieux, fin mai en Algérie, a été un échec total, puisque les patrons français sont repartis sans la moindre avancée dans les discussions sur la reprise des liens économiques entre les deux pays.

A ces dossiers classiques s’ajoutent d’autres questions qui fâchent comme l’extradition d’opposants, de blogueurs ou d’activistes algériens, recherchés par la justice algérienne.

En octobre 2021, alors que les relations franco-algériennes étaient plongées dans un froid glacial, le président Abdelmadjid Tebboune a exigé de la France d’extrader le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) Ferhat Mehenni.

Le MAK a été classé organisation terroriste en Algérie ainsi que le Mouvement islamiste Rachad.

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