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EN : l’incroyable retour au premier plan de Youcef Belaïli

EN : l’incroyable retour au premier plan de Youcef Belaïli

La trajectoire prise par la carrière du milieu offensif international algérien de l’ES Tunis Youcef Belaïli est digne d’un conte de fée. Suspendu en 2015 pour quatre années pour dopage, le natif d’Oran a réussi un incroyable retour au premier plan pour prendre part avec l’équipe nationale à la CAN-2019 qui se déroule en Egypte (21 juin – 19 juillet). Retour sur un destin pas comme les autres.

Devenu pièce maîtresse dans le dispositif du sélectionneur national Djamel Belmadi, Belaïli (27 ans) a fait exploser son talent jeudi, en offrant la victoire aux Verts face au Sénégal (1-0) au stade du 30 juin du Caire, dans le cadre de la 2e journée (Gr.C) de la CAN-2019, synonyme de qualification pour les 1/8es de finale de cette 32e édition.

Servi sur un plateau par Sofiane Feghouli, Belaïli ne s’est fait prier pour battre l’infortuné portier sénégalais d’un puissant tir en pleine surface peu après la reprise (49e). Il venait de signer son premier but en sélection.

C’est sous le maillot de l’ES Tunis que Belaili a réussi à relancer sa carrière, après des moments de galères sur les plans personnel et sportif avec un passage éclair de six mois à l’Angers SCO (Ligue 1/ France).

En janvier 2018, il décide de revenir à l’ES Tunis, avec laquelle il avait fait un premier passage (2012-2014), conclu par deux titres de champion de Tunisie. Sous le maillot « sang et or », Belaïli redevient une véritable star, lui qui était l’un des artisans de la Ligue des champions d’Afrique 2018.

Ayant atteint la finale de la C1 pour la deuxième fois de suite, l’EST de Belaili va devoir rejouer la finale 2019 sur terrain neutre face au WA Casablanca, sur décision de la CAF, suite au fameux incident de la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage), tombé en panne lors du match retour disputé à Tunis. Ce jour là, les Tunisiens avaient pris l’avantage grâce à un but de Belaili (37e) avant que l’arbitre ne décide de siffler la fin de la partie avant terme sur un succès de l’EST, sommé plus tard de restituer le trophée et les médailles.

Du déclin à la gloire

Pour Belaïli, le début du cauchemar a commencé avec l’USMA, avec laquelle il prenait part à la Ligue des champions 2014-2015. Une compétition qui allait être fatale dans la suite de la carrière du joueur.

Logée dans un groupe B inédit en présence notamment de deux autres clubs algériens : le MCE Eulma et l’ES Sétif, l’USMA allait dominer la phase de poules pour atteindre la finale (perdue face au TP Mazembe, ndlr), mais Belaïli avait été stoppé net pour dopage.

Contrôlé positif à une substance interdite lors du match en déplacement face MCE Eulma le 7 août 2015 (0-1), Belaïli qui avait reconnu les faits, est suspendu pour deux années par la Confédération africaine de football (CAF).

La galère du joueur était loin d’être finie, puisqu’il fut contrôlé, une seconde fois, positif pour consommation d’un produit prohibé, lors du match de son équipe face au CS Constantine (2-0) en championnat de Ligue 1, disputé le 19 septembre 2015 à Constantine (victoire 2-0 de l’USMA).

Une suspension de quatre ans lui est infligée. Dans la foulée, l’USMA a décidé de résilier le contrat du joueur, l’un des plus doués de sa génération.

Le joueur a fait d’abord appel auprès de la CAF mais, le 31 janvier 2016, l’instance du football africain a déclaré son appel irrecevable en raison du non-paiement des frais d’appel.

Le 10 février 2016, le joueur décida de saisir le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne (Suisse) qui annonce, le 4 novembre 2016, sa décision de réduire la sanction de 4 ans à 2 ans à compter du 19 septembre 2015.

Depuis son retour de suspension en septembre 2017, le joueur a tourné la page, en se consacrant pleinement au football, ce qui lui a permis de revenir par la grande porte, d’autant que le talent et l’envie ne manquent pas pour un élément qui sera certainement l’un des joueurs les plus suivis de cette CAN égyptienne.

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