Économie

ENTRETIEN. Médicaments : Lotfi Benbahmed nous dit tout

Deux ans après la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmed fait le bilan des actions menées par son département.

Il parle de la production de l’insuline, des médicaments anticancéreux, de la lutte contre les lobbys, des actions qu’il a menées pour développer la production nationale de médicaments…Entretien.

TSA. Le 2 juillet, vous avez supervisé l’inauguration de la première unité de production d’insuline en Algérie et cinq unités de production de médicaments anticancéreux. Il aurait  fallu attendre l’année 2022 pour que l’Algérie se lance dans la production de ce type de médicament, pourquoi ?

Lotfi Benbahmed. Notre plan d’action, avec la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique (MIP) en juin 2020, était de couvrir les besoins nationaux en médicaments à forte valeur ajoutée par la production nationale. Deux ans après, l’objectif a été atteint.

La problématique était la maîtrise d’un certain nombre d’aires thérapeutiques, notamment l’insuline et les produits d’oncologie. Pour ces médicaments, l’Algérie dépendait pratiquement à 100 % de l’importation.

Pour ces deux aires thérapeutiques, nous avons mis en place les instruments nécessaires pour inciter les laboratoires et les investisseurs à se lancer dans la production de ces produits.

Sachant que de puissants acteurs mondiaux ont une forte influence à la fois sur les marchés, les prescripteurs et l’environnement pharmaceutique , les laboratoires nationaux hésitaient à miser sur ces deux aires thérapeutiques et avaient tendance à se cantonner aux génériques des médicaments chimiques généraux, les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les médicaments de cardiologie, de diabétologie…

La fabrication des produits de biotechnologie, l’insuline et les produits d’oncologie, apparaissant comme quasi impossible. En effet pour produire ces médicaments, il faut de l’expertise, s’assurer de la qualité des produits, de leur efficacité et de leur innocuité et tout cela manquait !

Dès sa création le ministère de l’Industrie pharmaceutique  a initié une réforme réglementaire pour que l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) puisse assumer ses prérogatives, notamment en ce qui concerne l’enregistrement et  l’homologation de toutes les classes de  médicaments et dispositifs médicaux. Dans ce travail, l’ANPP est assistée par le comité des experts cliniciens qui regroupent plus de 340 experts couvrant l’ensemble des spécialités médicales et pharmaceutiques.

Nous avons aussi mis en place une politique de régulation rigoureuse et numérisée qui encourage la production nationale pour que les médicaments fabriqués localement ne soient pas concurrencés par des importations débridées. Cette politique a été mise en place surtout protéger avec une réglementation adaptée, les investissements créateurs de valeur ajoutée et d’emploi.

Avant la création de notre ministère, il était plus facile d’importer que de produire en Algérie. Les textes réglementaires faisaient défaut et la production nationale  n’était pas protégée.

Pour revenir à votre question, les inaugurations faites ces dernières semaines sont le résultat de ce travail. Les laboratoires ont été rassurés. Leurs dossiers ont été traités et ils ont pu réaliser leurs projets.

Il a suffi de créer un environnement adéquat pour permettre aux industriels de développer leurs projets. Le mérite leur revient. Notre rôle est de les accompagner.

TSA. Les produits d’oncologie connaissent régulièrement des perturbations en matière de disponibilité à l’échelle nationale. Ces nouvelles unités de production vont-elles permettre de mettre fin aux tensions sur ces médicaments ?

Lotfi Benbahmed. Absolument. Ces unités de production ont des capacités de production très importantes. Elles produiront plusieurs dizaines de produits, en comprimés, en gélules mais aussi en forme injectable. Elles permettront non seulement de répondre à la demande locale mais aussi d’exporter.

Il est vrai que certains produits d’oncologie ont été en rupture de stock, probablement pour des raisons d’organisation interne de la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux), qui est en pleine mutation.

Mais aussi pour des raisons liées à la crise sanitaire liée au Covid. Dans le monde, de nombreuses unités de production ont été contraintes d’arrêter leur production pendant plusieurs mois, ou avaient interdiction d’exporter.

Les fournisseurs de la PCH n’ont donc pas pu répondre aux bons de commande, ou ont répondu tardivement ou en petite quantité.

Il faut noter que le processus de production prend plus de temps que l’importation. Il faut non seulement réaliser une unité de production, la valider, lancer la production des lots de validation mais aussi , patienter 3 mois pour s’assurer de la stabilité des produits , inhérente au contrôle qualité ,avant de les autoriser à la mise sur le marché.

Pour atteindre la couverture et le niveau de production des produits d’oncologie majeurs dont nous avons besoin à l’échelle nationale, il faudra attendre entre six mois à un an pour que tous ces produits soient fabriqués localement. Avec l’entrée en production de ces unités l’industrie pharmaceutique algérienne est sans conteste passée à un nouveau stade de développement.

L’Algérie s’est dotée il y a quelques jours de sa première unité de fabrication d’insuline (unité de production Biothéra, filiale du groupe Biocare Biotech). La production locale d’insuline va-t-elle permettre de répondre à toute la demande nationale ?

Lotfi Benbahmed. Tout à fait. D’ici fin 2023, nous fabriquerons toutes les insulines nécessaires en Algérie, la glargine, qui était la plus onéreuse, mais aussi l’Asparte et les autres insulines qui seront au fur et à mesure produites en full process.

Certaines multinationales ont d’ailleurs d’ores et déjà signé des contrats pour fabriquer des insulines au niveau des laboratoires Biotech du groupe algérien Biocare.

TSA. Bien que l’Algérie ait augmenté significativement sa production nationale de médicaments, elle dépend toujours de l’importation des matières premières. Comment réduire cette dépendance ?

Lotfi Benbahmed. La production des matières premières représentent un enjeu majeur dans le monde, en termes de souveraineté mais aussi d’intégration économique.

Cependant il ne faut pas confondre importation de matière première et conditionnement. Pour beaucoup de produits pharmaceutiques le niveau d’intégration en valeur dépend plus de la maîtrise technologique et de complexité des différentes étapes de production de certaines formes galéniques, que des produits actifs et excipients qui les composent.

Mais avec l’expérience de la période Covid, ou de nombreux pays fournisseurs ont stoppé brutalement leurs exportations, la stratégie du ministère de l’Industrie pharmaceutique a bien évidemment intégré la fabrication de matières premières stratégiques, dans son plan d’action.

Nous sommes en contact avec un groupe chinois qui est l’un des plus grands fabricants mondiaux de matières premières médicales. Nous l’avons mis en contact avec le groupe Saidal. Les deux parties ont commencé à travailler pour réactiver l’unité de production de Médéa (unité de production des matières premières).

Dans les années 1980, l’Algérie et dans cette même unité de Saidal Medea, fabriquait la matière première pour les antibiotiques, mais la production a été arrêtée progressivement au début des années 2000 pour être substituée par l’importation de matières premières voire de premix, prêt à être compressé.

Aujourd’hui, nous lançons à nouveau la fabrication de la matière première pour les antibiotiques, mais aussi pour les produits d’oncologie, notamment avec ce partenaire chinois.

L’avenir se jouera dans la maîtrise des biotechnologies, celle de la production des MAB (anticorps monoclonaux ) et de la culture cellulaire.

Nous voulons créer un pôle de production de matière première.

Nous avons un certain nombre d’avantages concurrentiels qui nous permettront de le faire, notamment les ressources humaines, de l’énergie disponible et accessible ainsi que la proximité de l’Europe et notre profondeur stratégique en Afrique.

TSA. Qu’en est-il des prix des matières premières importées ?

Lotfi Benbahmed. Pour ce qui est des prix des matières premières, il faut souligner d’abord que la baisse de la facture d’importation s’est faite d’une part par la hausse de la production nationale, qui a augmenté de plus de 30 % par an, mais aussi par la rationalisation des dépenses.

Certaines matières premières étaient facturées 200 fois plus chères que des matières concurrentes. Effectivement avant la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique, les prix des matières premières n’étaient même pas indiqués sur les programmes d’importation. Désormais ces surfacturations sont impossibles grâce à une régulation rigoureuse et numérisée contrôlant systématiquement les prix des intrants et des produits finis.

Enfin la production locale de matière première doit obéir à une approche pertinente et cohérente économiquement.

Notre objectif est d’augmenter le niveau d’intégration et de rendre notre industrie plus compétitive au plan international.

TSA. La politique de votre ministère, depuis sa création, vise à encourager la production locale et réduire les volumes d’importation. Aujourd’hui, combien de produits pharmaceutiques sont produits localement ?

Lotfi Benbahmed. Il faut savoir que nous n’apportons plus de médicaments non essentiels depuis au moins deux ans. Il y a parfois des déclarations sur la rupture d’approvisionnement de certains médicaments.

En réalité dans la plupart des cas ce n’est pas une pénurie, mais l’arrêt de l’importation de certaines marques de médicaments non essentiels ou essentiels mais produits localement en quantité suffisante.

En 2022, sur 2200 médicaments essentiels, seuls 205 produits sont strictement importés pour les officines .La pharmacie de ville Algérienne en nombre de produits, est désormais autonome à 90 %.

Dans les hôpitaux, 50 % des produits sont importés et 50 % sont fabriqués localement. Mais la part du médicament produit localement va augmenter avec l’entrée en service des unités de production des anticancéreux  et des injectables.

Sur l’ensemble de la nomenclature des médicaments, plus de 4000 sont fabriqués localement.

TSA. Quelles sont les principales mesures que vous avez prises pour améliorer les conditions d’investissement dans le médicament en Algérie ?

Lotfi Benbahmed. La mise en place d’un dispositif réglementaire, avec une mise à niveau selon les normes internationales, des bonnes pratiques de production, de distribution et de traçabilité des produits pharmaceutiques.

Nous avons toute la traçabilité des produits, mais aussi des établissements qui ont été tous ré-agréés. Cette réforme réglementaire nous a permis à la fois d’assurer la traçabilité des produits, mais aussi la traçabilité de la responsabilité pharmaceutique des acteurs, désormais désignés réglementairement comme établissements pharmaceutiques.

Mais ce qui a incontestablement permis d’améliorer les conditions d’investissement dans le médicament en Algérie, c’est la création même du ministère de l’Industrie pharmaceutique.

Le MIP a été créé dans cette Algérie nouvelle, avec une gouvernance basée sur une régulation numérisée et transparente, débarrassée de tout ce qui est interventions et corruption, composé d’un effectif jeune, très dynamique, avec un niveau d’engagement très élevé auquel je tiens à rendre hommage.

Et enfin, il est important de souligner que toutes ces réformes n’ont été possibles que grâce à une volonté politique forte qui dépasse très largement celle de l’industrie pharmaceutique.

Celle du président de la République qui avait intégré dans son programme présidentiel la nécessité que la production nationale couvre 70 % de nos besoins en médicaments.

L’objectif était tracé, il est désormais atteint, puisque nous sommes passés de 52% à plus de 70% de satisfaction des besoins nationaux en produits pharmaceutiques.

La création du MIP et son plan d’action répondait donc strictement aux décisions, aux orientations et au programme présidentiel.

TSA. Une certaine résistance des patients, et parfois même des prescripteurs, à l’égard des médicaments génériques persiste. Comment expliquez-vous cette réticence ? Pourquoi la qualité des médicaments produits en Algérie est-elle parfois remise en cause ?

Lotfi Benbahmed. Rien ne justifie cette réticence ou cette méfiance, et je tiens encore une fois à rassurer l’ensemble de nos concitoyens que les produits pharmaceutique algériens ont la même efficacité, qualité et sécurité que ceux produits à l’étranger.

 Il s’agit des mêmes produits, avec la même matière première. La population peut mettre du temps à s’adapter, c’est normal. C’est en rapport avec les habitudes de consommation. Le produit fabriqué localement est exactement le même que celui importé.

Du 5 juillet 2022 au 5 juillet 2023, des portes ouvertes de l’industrie pharmaceutique seront organisées. Nos concitoyens pourront visiter les unités de production pour constater les conditions draconiennes qui entourent la fabrication des médicaments en Algérie.

Pour ceux qui doutent de la qualité des médicaments fabriqués localement, il faut savoir que les matières premières utilisées en Europe viennent des mêmes fournisseurs qui fournissent l’Algérie.

L’Europe ne fabrique plus sa matière première depuis longtemps. Il est important de faire confiance aux médicaments fabriqués localement pour assurer notre indépendance sanitaire et pharmaceutique, mais aussi pour assurer une croissance économique à notre pays , créer des richesses et des emplois pour nos jeunes diplômés.

Cela doit passer par une meilleure communication du secteur et des laboratoires pharmaceutiques. Saidal a été précurseur et a su rassurer nos concitoyens sur la qualité de ses produits.

De nombreux laboratoires locaux œuvrent dans ce sens et ont obtenu la confiance de millions de malades chroniques en les accompagnants dans le traitement de leurs pathologies.

Dans votre stratégie de doter le pays d’une véritable industrie pharmaceutique, quel rôle pour le groupe Saidal ?

Nous avons un plan de charge très ambitieux pour Saidal. Ce plan lui  permet de se diriger vers la fabrication de produits à très grande valeur ajoutée.

Saidal a démontré sa maîtrise technologique à travers la production du vaccin anti-Covid, un défi qui n’a été relevé que par trois pays africains: l’Afrique du Sud , l’Egypte et l’Algérie .

La mise en place de cette plateforme vaccinale à Constantine nous permet de nous projeter avec le partenaire Sinovac vers la fabrication d’autres vaccins et ainsi renforcer notre souveraineté sanitaire.

Des discussions ont été aussi engagées pour la production des dérivés du sang. Effectivement avec la baisse des dons de sang, conséquente au Covid une pénurie d’immunoglobulines perdure. Les pays qui n’en fabriquent pas, n’en disposent plus.

Notre stratégie est donc d’orienter Saidal vers la fabrication de médicaments et de matières premières à forte valeur ajoutée mais aussi de produits stratégiques à même de permettre à l’Algérie d’assurer sa souveraineté pharmaceutique et sanitaire.

TSA. L’industrie pharmaceutique algérienne ne veut pas satisfaire seulement la demande locale, elle ambitionne de conquérir des marchés à l’étranger…

Lotfi Benbahmed. L’export est le corollaire naturel du développement d’une industrie pharmaceutique puissante favorisant la recherche et développement, la maîtrise des biotechnologies et la fabrication des matières premières.

En effet pour pouvoir se projeter vers l’export il faut avoir des capacités de production excédentaire, ce qui est le cas pour de nombreuses classes thérapeutiques avec près de 196 unités de production en Algérie.

Mais aussi être compétitif, avec une industrie créant de la valeur ajoutée, ce qui constitue désormais le postulat même de l’évolution de notre politique pharmaceutique.

Il faut aussi un environnement et un écosystème économique favorables à l’exportation.

Le programme gouvernemental mis en place y répond avec le nouveau Code de l’investissement qui accompagnera désormais les projets porteurs de richesses.

Mais aussi avec de nouvelles dispositions de la Banque d’Algérie, la création de supports et bases logistiques, la création de zones franches, la mise en place d’un réseau bancaire algérien dans de nombreux pays.

Au-delà de l’engouement de nos opérateurs qui commencent à se sentir à l’étroit sur le marché national, de nombreuses sociétés étrangères se présentent à nous, de pays comme la Malaisie et la Turquie et aspirent à investir de sommes considérables en Algérie uniquement pour exporter.

 Ces sociétés disposant de produits concurrentiels et de parts de marché à l’international, veulent créer des sites alternatifs en Algérie pour la proximité avec l’Europe et l’Afrique. L’Algérie présente aussi des avantages comme l’existence d’une ressource humaine qualifiée, de l’énergie accessible, une politique gouvernementale et l’environnement réglementaire favorables.

En effet le ministère de l’Industrie pharmaceutique a créé un dispositif réglementaire très favorable à l’exportation, en créant un statut particulier pour les établissements d’exportation , le dépôt des programmes prévisionnels d’exportation désormais suivis par une direction spécialisée au MIP, mais aussi la valorisation du taux d’exportation dans le calcul du taux d’intégration évalué à chaque renouvellement d’autorisation de mise sur le marché, mesure incitative qui désormais pousse les laboratoires à se projeter sur l’export pour préserver leurs parts de marché en Algérie.

Enfin le MIP développe une coopération internationale très active avec la signature d’accords de coopération avec de nombreux pays facilitant ainsi la levée des contraintes réglementaires pour nos laboratoires nationaux afin d’accéder à leurs marchés.

Dans ce cadre, un programme d’organisation à l’étranger de salons spécifiques à l’Industrie pharmaceutique algérienne a été mis en place .

Le premier a été organisé à Dakar avec la participation de 70 entreprises algériennes. D’autres RDV sont prévus à Abidjan, Dubaï, Addis-Abeba , Tripoli et Luanda .

TSA. Vous avez évoqué il y a quelques mois  le lancement d’une “opération d’assainissement du marché du médicament afin de mettre fin à certaines pratiques spéculatives dans ce secteur ? Où en est cette opération ?

Lotfi Benbahmed. Ce n’est pas uniquement une opération. L’assainissement se fait en continu. Des lobbys existent dans tous les domaines. Cependant le secteur du médicament connaît un lobbying intense par sa nature stratégique et par son caractère administré.

Lorsque j’emploie le terme lobby, je fais allusion aux entreprises qui défendent les intérêts de leurs pays ou leurs propres intérêts. À nous de savoir défendre les nôtres. Souvent, dans le passé, nos intérêts n’ont pas défendu convenablement ou ceux qui étaient chargés de cette mission, n’ont pas voulu le faire.

Pour pouvoir parer aux actions des lobbys, il faut diversifier les sources d’approvisionnement, sortir des positionnements monopolistiques, être très rigoureux sur la régulation, le contrôle et instaurer la transparence !

Certains laboratoires doivent changer leur manière de se comporter en Algérie. Ils ont pris pour habitude de capter la valeur ajoutée en gonflant les factures d’importation sur les produits finis ou la matière première.

Par la mise en place de notre nouveau dispositif réglementaire, nous luttons maintenant efficacement contre leurs méthodes et nous n’hésitons pas à les mettre en demeure et leur faire savoir. L’Algérie ne se laissera plus faire. Le win-win doit être des deux côtés.

Dans un autre volet, pour lutter contre les incohérences au niveau du marché, nous avons mis en place une inspection générale qui relaie toutes les plaintes. Nous avons un système électronique qui permet aux concitoyens, associations, pharmaciens et professionnels de santé de pouvoir porter plainte de manière officielle.

Il y a beaucoup d’enquêtes en cours actuellement.  Il y a eu et il y aura des sanctions. C’est notre rôle de réguler et parfois de sanctionner pour protéger notre population et l’économie nationale

Quel bilan faites-vous des actions menées par votre département depuis sa création ?

La réalisation du plan d’action du MIP a permis à l’industrie pharmaceutique de réaliser une croissance à deux chiffres depuis deux ans maintenant. Une croissance qui va perdurer encore parce que nous allons vers des produits à très forte valeur ajoutée et les produits biotechnologiques.

Par ailleurs, nous orientons aussi les investisseurs vers des unités de sous -traitance de nos  196 unités de fabrication.

L’amélioration de l’intégration de notre production viendra aussi de nombreux projets de fabrication d’articles de conditionnement comme les flacons, les verres et les plastiques de grade pharmaceutique. Auparavant, tout cela était importé, y compris les notices. Cela va changer.

Cela a déjà changé. Ce qui va nous permettre de réduire davantage la facture d’importation, d’améliorer notre compétitivité et de constituer un levier de croissance pour notre économie nationale tout en assurant notre souveraineté pharmaceutique et sanitaire.

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