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France : une élève réprimandée à cause d’une bouteille d’eau algérienne

France : une élève réprimandée à cause d’une bouteille d’eau algérienne

Dans un contexte de montée de l’extrême-droite et des discriminations en France, une simple bouteille d’eau minérale fabriquée en Algérie a failli être l’origine d’une vive polémique dans une école.

Les produits de consommation courante produits en Algérie sont vendus dans de nombreux marchés et supermarchés en France. Sur les emballages de certains de ces produits, les noms des marques sont donc inscrits en arabe à côté du français et parfois du berbère.

Une bouteille d’eau Guedila a « failli provoquer des dégâts dans une école »

C’est le cas de la marque algérienne Guedila d’eau minérale provenant de la source éponyme, située à Djemorah, une commune de la wilaya de Biskra dans le sud-est algérien. Le logo sur les bouteilles d’eau est conçu à partir du nom de la marque, inscrit en arabe et en français.

Une élève a récemment eu le malheur d’apporter une bouteille d’eau de cette marque dans son école, sans se douter que cela allait lui causer des problèmes. Après avoir remarqué l’inscription en arabe, son enseignant l’a réprimandée, considérant que son geste était « inapproprié ».

L’information a été relayée par le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) sur X, anciennement Twitter. « Cette bouteille d’eau de source algérienne, « Guedila », a bien failli provoquer des dégâts dans une école en France », peut-on lire en légende du tweet portant la photo de la bouteille incriminée à tort par le professeur.

Le collectif affirme que le professeur a réprimandé l’élève pour avoir apporté cette bouteille d’eau en classe. Pour lui, « apporter en classe cette bouteille sur laquelle la marque était écrite en arabe était inapproprié ».

« Un simple produit peut devenir un point de tension idéologique »

Mais après une mise au point avec les parents de l’élève en question, le professeur a reconnu son erreur et a même fini par présenter ses excuses.

Or, le CCIE y voit un « incident » qui montre à quel point un simple préjugé et une perception erronée des choses peuvent créer des tensions inutiles et traumatiser des enfants.

Cela montre « comment un simple produit de consommation courante peut devenir un point de tension idéologique et un symbole de division, nourris de préjugés et une perception de certaines cultures dans nos écoles », indique le collectif.

Par ailleurs, il estime que les écoles doivent pouvoir « redevenir des lieux d’apprentissage, pas des champs de bataille idéologiques », réitérant sa position qui consiste à se battre contre toutes les formes de discriminations et de préjugés.

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