Économie

Gaz algérien : les prix réajustés pour l’Italie et l’Espagne

On en parle depuis plusieurs mois, c’est maintenant officiel. Les prix du gaz algérien livré aux marchés italien et espagnol seront réajustés en fonction de ceux du marché. La compagnie algérienne Sonatrach a annoncé ce mercredi un accord dans ce sens.

La très forte hausse des prix du gaz sur les marchés mondiaux a amené Sonatrach à demander à ses clients la révision des prix prévus dans les contrats qui la lie à ses clients européens.

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Cela concerne les quantités livrées par gazoduc vers l’Espagne et l’Italie et qui constituent le gros des exportations algériennes. Sur le marché spot, qui concerne le GNL transporté par méthaniers, les prix ont flambé, ce qui n’est pas le cas du gaz naturel dont les tarifs sont ceux imposés lors de la négociation des contrats de long terme avant la conjoncture présente.

Dans un communiqué rendu public ce mercredi 28 septembre, la compagnie pétrolière Sonatrach a indiqué avoir conclu avec le groupe énergétique italien ENEL « des accords dans le cadre des contrats de vente et d’achat de gaz naturel pour les marchés italien et espagnol ».

« Les deux parties ont convenu d’ajuster les prix de vente en tenant compte des conditions de marché », ajoute la même source. Pour obtenir ce réajustement, le géant gazier algérien a utilisé les clauses de révision des prix contenues dans les contrats précédemment conclus.

Enel fournit du gaz algérien à l’Espagne

Enel possède 70% de la société espagnole Endesa qui est l’un des plus importants opérateurs énergétiques en Espagne. Le groupe italien fournit donc du gaz algérien à l’Espagne via Endesa.

Fin août dernier, la presse espagnole a fait état de tergiversations de l’Espagne à accepter la révision des prix, contrairement à l’Italie et la France.

Elle a aussi rapporté l’intransigeance des autorités algériennes sur la question. Une source algérienne avait souligné auprès du journal El Confidencial que l’Espagnol Naturgy « traînait les pieds » dans les négociations sur les prix et la durée du nouveau cahier des charges et mis en garde que, « en cas d’échec », Sonatrach sera en droit de couper les approvisionnements.

La crise diplomatique entre l’Algérie et Madrid est survenue alors que les deux pays négociaient la révision des prix du gaz.

Outre la révision des prix, l’accord qui vient d’être conclu porte aussi sur l’augmentation des volumes. Les deux parties ont convenu de la fourniture de volumes supplémentaires pour l’année en cours ainsi que sur la possibilité d’approvisionnements supplémentaires dans les années à venir, a indiqué le communiqué de Sonatrach.

Sonatrach et ENEL ont confirmé leur volonté de renforcer leur « partenariat historique », «  permettant de consolider la relation commerciale dans le domaine du gaz naturel, assurant la stabilité et la sécurité des approvisionnements en gaz et contribuant ainsi, à renforcer la sécurité énergétique des clients », conclut le communiqué.

L’Algérie est très sollicitée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine pour augmenter les flux de gaz vers l’Europe. En Avril dernier, un accord a été conclu avec l’Italie pour fournir 9 milliards de mètres cubes supplémentaires d’ici à 2023-2024, faisant de l’Algérie le principal fournisseur de l’Italie.

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