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Gaza : ces pays européens ont pris des positions fortes contre Israël

Gaza : ces pays européens ont pris des positions fortes contre Israël

En Occident, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer avec des mots forts la guerre sanglante que mène Israël contre les Palestiniens de Gaza depuis les attaques du Hamas, samedi 7 octobre.

Si les États-Unis, la France et l’Allemagne continuent de soutenir sans condition le gouvernement israélien d’extrême droite de Benyamin Netanyahou, ce n’est pas le cas de beaucoup de pays. Si la guerre a fait des milliers de victimes parmi les civils à Gaza, la cause palestinienne a gagné des points importants partout dans le monde.

Ce mercredi, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a demandé à Israël de mettre fin à la « tuerie aveugle » des Palestiniens à Gaza.

Lors de son discours d’investiture devant la Chambre des députés, puisqu’il a été reconduit dans ses fonctions, le président du gouvernement espagnol a exigé un « cessez-le-feu immédiat » et s’est engagé à « œuvrer en Europe et bien sûr en Espagne pour reconnaître l’État palestinien ».

En Europe, où la France et l’Allemagne pèsent de tout leur poids pour maintenir le soutien à Israël, l’Irlande se distingue par sa voix particulièrement sévère à l’égard de l’État hébreu.

Mardi, le ministre de l’Enseignement supérieur irlandais, Simon Harris, a estimé que le droit d’Israël à se défendre contre le Hamas est désormais devenu « une guerre contre les enfants », rapporte le quotidien Irishtimes.

Ce ministre a raison puisque depuis le début de la guerre à Gaza, plus de 11.000 personnes ont été tuées, dont plus de 4.600 enfants. Israël bombarde sans distinction les immeubles, les routes, les écoles, les camps de réfugiés à Gaza.

Même les hôpitaux, censés être des lieux protégés et sûrs, n’échappent pas au désir de vengeance sanguinaire des faucons du gouvernement de Benyamin Netanyahou qui ne respecte ni le droit international, ni les lois de la guerre, ni la morale. Le dernier établissement de soins qui a été bombardé sans cesse par Israël est l’hôpital Al Shifa. Ce qui a choqué la Norvège. « Cela va trop loin et ne peut être accepté », a déclaré le ministre des Affaires étrangères norvégien, Espen Barth Eide à l’AFP.

Pour justifier les attaques contre les hôpitaux à Gaza, l’armée israélienne a accusé le Hamas de les utiliser comme quartiers généraux pour se cacher, ce que le mouvement palestinien et les responsables des hôpitaux ont démenti.

Aux États-Unis, la situation est loin d’être favorable au gouvernement de Benyamin Netanyahou. Si l’administration américaine de Joe Biden soutient politiquement et militairement Israël dans sa guerre contre Gaza, des dissensions minent le parti Démocratique du président des États-Unis.

Guerre contre Gaza : Israël remet en cause le discours de l’Occident

Le géopolitologue français, Pascal Boniface, estime que Benyamin Netanyahou met en difficulté Joe Biden au double plan interne et externe. Aux États-Unis, le président américain fait face à une force au sein de son parti où l’aile gauche à cause des bombardements massifs israéliens contre Gaza.

« De plus en plus de jeunes démocrates, notamment les moins de 34 ans, commencent à protester contre le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël », et sont « émus devant le sort » des Palestiniens de Gaza. « C’est très nouveau. Auparavant, il n’y avait pas de protestation contre le soutien inconditionnel du parti Démocratique à Israël », note Pascal Boniface

Et selon le Monde, Joe Biden rencontre aussi des résistances au sein du Département d’État à cause de son soutien total à Israël. Le 18 octobre, Josh Paul, travaillant au bureau politico-militaire du département d’État, a démissionné en signe de protestation contre la livraison d’armes par les États-Unis au gouvernement de Netanyahou.

La contestation n’a pas été circonscrite, puisque d’autres diplomates ont, dans des notes internes, demandé un cessez-le-feu et plus de fermeté avec Israël, selon la même source.

En France, le président Emmanuel Macron fait également face à une fronde parmi les ambassadeurs de France au Moyen-Orient et au Maghreb à cause de son alignement inconditionnel sur le gouvernement extrémiste de Netanyahou.

Au début total et inconditionnel, le soutien occidental à Israël s’effrite à mesure que le bilan, déjà horrible des bombardements contre les civils à Gaza, augmente. En s’alignant sur la politique du gouvernement extrémiste de Netanyahou, l’Occident subit déjà une défaite morale d’une grande ampleur dans un monde déjà fragilisé par la guerre en Ukraine.

Les Occidentaux se retrouvent ainsi isolés, puisque le reste du monde ne partage pas sa condamnation à géométrie variable entre le conflit russo-ukrainien et la guerre que mène Israël contre Gaza.

Avec ses bombardiers, le gouvernement de Netanyahou n’a pas seulement massacré les Palestiniens, mais il a affaibli considérablement le discours moral de l’Occident qui tente, depuis plus d’une année, de rallier les pays du Sud à leur principale cause qui est celle de combattre la Russie.

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