Économie

General Emballage et Merinal lancent un projet vert

Général Emballage et Merinal misent sur l’écologie et se lancent dans un projet vert pour récupérer et recycler du carton en Algérie.

Le leader algérien du carton ondulé et le laboratoire pharmaceutique privé ont signé ce lundi 23 mai à Alger une convention de partenariat. Les deux entreprises s’engagent ainsi dans une dynamique collaborative visant à la limitation de l’impact environnemental des emballages en carton et la contribution à une économie circulaire.

Ce partenariat va permettre à Général Emballage de récupérer les cartons de chez Merinal pour les recycler dans ses usines en Algérie, afin de réduire les importations de ce produit dont le prix ne cesse d’augmenter sur le marché mondial.

Cette signature a impliqué  Feriel Batouche, la directrice générale adjointe de Général Emballage et de Mohamed Hassen Tiouririne, directeur général des laboratoires Merinal, en présence de Mohamed Bessa, directeur de la communication de Général Emballage.

Recyclage

Lors de son intervention, Mohamed Bessa a rappelé que Général Emballage est le plus grand opérateur algérien dans la fabrication et la transformation de papier ondulé.

« Nous avons actuellement trois centres de collecte et de recyclage de papier déjà opérationnels : à Alger (Dar El Beida), Sétif et Oran.  Au cours de cette année 2022, deux usines de récupération de déchets et de recyclage en matière première ouvriront leurs portes à Annaba et Constantine. Trois autres centres à Chlef, Djelfa et Relizane seront lancés en 2023 et qui emploieront 400 personnes et 3500 employés indirects (Collecteurs indépendants), a-t-il développé.

Mohamed Bessa a enchaîné : « Nous visons la construction d’une usine de production de papier d’une capacité de 400.000 tonnes par an, afin de couvrir la demande nationale et de dégager des excédents pour l’exportation ».

Le directeur de la communication du leader algérien du carton ondulé a également évoqué l’opportunité donnée aux particuliers qui travaillent à la récupération de rebuts de cartons. « Des petits collecteurs qui arrivent à gagner jusqu’à 200 000 dinars par mois. Un bel exemple d’économie circulaire », a-t-il dit.

De son côté, Mohamed Hassen Tiouririne, le directeur général de Merinal, qui fête cette année ses 20 ans, a retracé le parcours de son entreprise.

Il a souligné que Merinal a fabriqué son premier médicament générique en 2004. La pandémie du covid-19 a poussé ce laboratoire pharmaceutique à mettre sur le marché 65 millions de boîtes de paracétamol.

Puis, le DG de Merinal est revenu sur le projet de construction d’un complexe pharmaceutique qui sera le plus grand d’Algérie (à Khemis El Khechna, wilaya de Boumerdès) et dont les travaux sont achevés à hauteur de 85 %. « Nous allons produire plus de déchets pour le grand bonheur de Général Emballage ! Notre capacité de production sera à terme de 150 millions de boîtes  par an ».

Financement de projet vert

Les deux entreprises se sont félicitées de leur partenariat avec BNP Paribas EL Djazaïr qui finance des projets dits verts en Algérie. Étant des entreprises algériennes co-responsables, Merinal et Général Emballage intègrent des mesures de protection de l’environnement dans leurs activités et leurs valeurs respectives. BNP Paribas a lancé le Green Talk, une politique de financement de projets verts avec des taux très réduits afin d’aider les investisseurs à s’orienter vers le domaine du recyclage.

En marge de cette conférence de presse, Mohamed Bessa nous a confié : « La signature de cette convention marque une belle avancée par rapport à nos engagements : le respect du développement durable, de l’écologie et des synergies entre entreprises. Le mérite de cette opération revient également à BNP Paribas qui a initié leur ‘Green financement’ et qui nous a permis d’entrer en contact avec Merinal ».

De son côté, Feriel Batouche, la DGA de Général Emballage a salué cette initiative : « Nous avons signé cette convention avec Merinal comme beaucoup d’autres entreprises, dans le but d’obtenir assez de gisements de papiers recyclés, pour pouvoir créer plus tard notre propre entreprise de fabrication de papiers. Ce papier, nous l’importons actuellement et son prix ne cesse d’augmenter. Notre objectif est de le fabriquer nous même pour, dans un premier temps, satisfaire nos propres besoins ainsi que ceux du marché local puis de l’exporter vers l’étranger, dans une deuxième phase ».

Un partenariat gagnant-gagnant qui s’inscrit naturellement dans une démarche d’amélioration continue visant à une exploitation durable des ressources.

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