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Guerre contre Gaza : les États-Unis arment massivement Israël

Guerre contre Gaza : les États-Unis arment massivement Israël

Assuré du soutien inconditionnel, politique et militaire des États-Unis, Israël en vient même à assumer directement ses attaques contre les civils à Gaza.

Au 37ᵉ jour de son agression sur la bande de Gaza, l’armée israélienne a fait plus de 11.000 morts, dont 4.500 enfants.

Malgré ce bilan ahurissant, les images insoutenables qui parviennent de l’enclave palestinienne et l’indignation de l’opinion publique internationale, le gouvernement israélien fait fi des appels à préserver les civils. Samedi 11 novembre, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou a exclu l’éventualité d’un cessez-le-feu, que commencent à réclamer même certains de ses alliés occidentaux.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a appelé directement à un cessez-le-feu, après s’être contenté, pendant plusieurs semaines, d’exiger seulement une trêve humanitaire.

« Nous ne cesserons pas cette guerre contre le Hamas. Elle n’a qu’un seul but : vaincre. Il n’y a pas d’autre possibilité », a indiqué en conférence de presse Benyamin Netanyahou avec son arrogance habituelle. Plus direct, il a répondu à Emmanuel Macron qu’ « il n’y aura pas de cessez-le-feu sans retour des otages ».

« La guerre continuera jusqu’à ce que la sécurité des citoyens israéliens soit garantie », a indiqué de son côté l’ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, au cours d’un entretien avec le ministre allemand de la Défense.

Les propos du président français qui a appelé Israël à cesser de tuer « des femmes et des bébés » ont suscité un tollé chez le gouvernement israélien et ses soutiens. Ils ont été dénoncés par le CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), le comité juif américain et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, notamment.

Celui-ci a joint sa voix à celle de Netanyahou pour mettre en garde le Hezbollah. Dans leurs menaces contre le mouvement libanais, les deux responsables ont implicitement reconnu que leur armée est en train de viser les civils à Gaza.

« Ce que nous pouvons faire à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Beyrouth. Si le Hezbollah commet de telles erreurs ici, les premiers à en payer le prix seront les citoyens », a déclaré samedi Yoav Gallant.

Ce discours belliqueux est tenu alors que les critiques montent aux quatre coins du monde à propos des attaques israéliennes contre les hôpitaux de Gaza. Le grand complexe Al Shifa est mis hors service par des bombardements qui durent depuis vendredi.

États-Unis – Israël : un mécontentement de plus en plus audible

Les dénégations de Yoav Gallant, qui a accusé un tir raté de la résistance palestinienne comme pour l’hôpital Al Ahli où 500 personnes ont été tuées le 17 octobre, ne tiennent pas devant la communication chaotique du gouvernement israélien. Ce samedi, l’armée a annoncé qu’elle aidera à évacuer, vers un endroit sûr, les enfants se trouvant dans cet hôpital, reconnaissant ainsi implicitement que cette structure est ciblée par ses bombardements. L’armée a annoncé la mise en place d’un corridor pour évacuer plusieurs hôpitaux de la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier, Israël a pu compter sur l’aide inconditionnelle des États-Unis qui lui auraient livré plus de 7.000 tonnes d’armements et d’équipements militaires. Un véritable pont aérien et maritime a été mis en place entre les deux pays. Les armes en question ont été acheminées « quotidiennement et sans interruption », selon un responsable du Pentagone, par 123 avions et 7 navires.

Néanmoins, beaucoup s’interrogent jusqu’où ira le soutien américain à Israël devant le massacre qui ne laisse plus indifférentes les opinions publiques occidentales. Samedi, plus de 300.000 personnes ont manifesté à Londres en faveur de la Palestine et de la paix.

Le mécontentement de Washington se fait aussi de plus en plus audible. Samedi, Israël a été sommé de « suivre le droit international » par la sous-secrétaire d’État américaine aux droits de l’Homme, Uzra Zeya, qui s’exprimait sur la chaîne française LCI.

Ce dimanche, la Maison-Blanche a exigé des clarifications des propos tenus la veille par Benyamin Netanyahou sur le « contrôle sécuritaire » de la bande de Gaza. Samedi, le Premier ministre israélien avait fait savoir qu’il ne voulait pas de l’Autorité palestinienne à la tête de Gaza après la guerre, indiquant qu’Israël continuera d’exercer un « contrôle sécuritaire » sur l’enclave.

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