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Guerre en Palestine, Algérie – France : entretien avec Abderrahmane Hadj Nacer

Guerre en Palestine, Algérie – France : entretien avec Abderrahmane Hadj Nacer

(DR)
Abderrahmane Hadj Nacer, écrivain et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie

Abderrahmane Hadj Nacer est écrivain et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie. Dans cet entretien, il décortique les motivations et l’évolution de la guerre en cours entre Israël et la Palestine, les leçons que l’Algérie peut en tirer, l’avenir des relations entre l’Algérie et la France à la lumière de ce qui se passe à Gaza…

Vous êtes de ceux qui pensent que la guerre en Ukraine était voulue par les Anglo-Saxons. Avez-vous le même avis pour celle en cours en Palestine ?

Je pense que nous vivons une tragédie grecque en trois actes dont le premier acte a été l’Ukraine et le deuxième le Moyen-Orient. Donc, il est clair que cette guerre qui porte un nom, Palestine-Israël ou Gaza-Israël, est en fait le deuxième acte d’un scénario écrit par les Américains.

La guerre en Ukraine, d’une certaine façon, avait deux objectifs : la mise sous tutelle de l’Europe et le démantèlement de la Russie. On voit bien qu’il y a une certaine réussite dans la vassalisation de l’Europe, par contre, pour le démantèlement de la Russie, c’est le contraire qui s’est produit.

C’est-à-dire le renforcement des capacités de défense mais aussi des capacités d’autonomie et d’autarcie de la Russie.

« Le Hamas a démontré une capacité stratégique et tactique à la guerre asymétrique surprenante »

La guerre actuelle au Moyen-Orient est aussi voulue, c’est une évidence, puisqu’on a vu l’armada occidentale, bien sûr en grande partie américaine, être déjà positionnée avant le 7 octobre.

Évidemment, quand les Égyptiens avertissent les Israéliens que quelque chose va se passer, il est clair que les Américains ont été avertis bien avant.

En tous les cas, même si cela a été voulu, la guerre se déroule de façon totalement inattendue. Parce que, au lieu de provoquer une réaction habituelle d’Israël qui consiste à tuer des Palestiniens, à reprendre en main la gestion de Gaza, cette fois-ci ils veulent même vider Gaza de sa population, parce qu’il y a toujours le rêve du grand Israël.

Par ailleurs le Hamas a démontré une capacité stratégique et tactique à la guerre asymétrique surprenante et supérieure à celle d’Israël.

Du côté américain, l’objectif c’est de négocier avec l’Iran, pas un alignement, mais un accord de non-agression et de gestion de la région.

Parce que l’Iran a, un peu comme la Russie, démontré des capacités de résilience, d’autonomie, d’autosuffisance et notamment de capacités d’ingénierie militaire et industrielle qui sont très très fortes.

Il l’a démontré pas seulement en Iran, mais dans toute la région. On a bien vu qu’il a participé de façon directe à des mini-guerres en Irak, en Syrie, au Liban plusieurs fois, notamment lors de la victoire du Hezbollah en 2006, et au Yémen.

On comprend que les États-Unis ont un besoin essentiel de gérer le pétrole parce que le dollar n’a comme base technique et physique que le pétrole.

Si les États-Unis perdent le contrôle de la production et surtout des circuits du pétrole, il n’y a plus de dollar, plus de puissance américaine.

Les Russes et les Chinois ont-ils aussi des objectifs ?

Jusqu’à présent, on a vu que la Russie et la Chine ne veulent pas précipiter la chute du dollar ni la chute de l’empire américain parce que cela ferait trop de mal et puis il peut y avoir des réactions intempestives.

On voit bien d’ailleurs dans cette guerre de Gaza que les Américains ne se privent pas de soutenir un génocide.

La Russie est une puissance qui peut vivre en autarcie, mais en tant que puissance militaire, elle a une vision du monde qui est notamment de contrôler les flux énergétiques, d’où son positionnement, non seulement pétrole et gaz, mais aussi nucléaire et charbon. C’est fondamental : qui contrôle l’énergie, contrôle l’économie mondiale.

Les Chinois ont un autre positionnement qui est de déverser une production massive, de plus en plus qualitative. D’une certaine façon, les Chinois et les Russes se complètent.

On a vu que l’accord Iran-Arabie Saoudite parrainé par la Chine était une façon de détourner la gestion des flux pétroliers de la mainmise américaine vers la mainmise chinoise, en tout cas vers une couverture financière chinoise. Tout cela évidemment sous l’œil bienveillant des Russes qui, eux, visent à contrôler physiquement les flux par leur capacité militaire.

Donc cette guerre, il faut bien la comprendre. L’armée américaine est une armada qui vise à faire peur, et toute la brutalité développée sur Gaza est destinée à démontrer que rien ne peut l’arrêter.

Vous parliez d’une tragédie en trois actes. Quel sera le troisième ?

Le troisième acte de cette tragédie, c’est évidemment plus tard la Chine, c’est-à-dire que bien sûr il va falloir plus tard qu’il y ait cette confrontation sino-américaine dans les mers du Sud où les mers de Chine du Sud, parce que le commerce, c’est le contrôle des routes.

Évidemment, quand on regarde la guerre de Palestine actuellement, on voit bien qu’il y a ce projet de route qui essaie de concurrencer la Ceinture chinoise par une route qui irait de l’Inde vers l’Arabie Saoudite et qui remonterait à travers Israël vers l’Europe.

Il y a la route par le train, il y a aussi la route par la mer et un canal parallèle au canal de Suez qui traverserait Israël. Ce ne sont pas des projets issus d’un rêve fou, mais des projets qui visent à essayer de doubler la Chine dans ce qu’elle sait le mieux faire.

Donc, on voit bien que cette guerre correspond à des objectifs de montrer sa force pour qu’il n’y ait pas de velléités d’indépendance chez les Arabes, et aussi de favoriser de nouvelles routes qui ne soient pas contrôlées par les Russes ou les Chinois.

Vous disiez que la guerre en Ukraine a été un semi-échec pour les Américains. Qu’en est-il pour celle de Gaza ?

Cette deuxième guerre apparaît pour le moment comme un échec parce que la résistance palestinienne issue de ce camp de concentration appelé Gaza, a mis en échec non seulement l’armée israélienne, qui est considérée comme la meilleure de la région, mais aussi la capacité américaine à contrôler les événements.

Parce qu’on le voit bien, il y a une contradiction entre les intérêts d’Israël, qui est présenté maintenant quasi-officiellement comme un porte-avions de contrôle du Moyen-Orient par les occidentaux – c’est Monsieur Kennedy (Robert, ndlr) qui l’a dit quand même récemment-, et les intérêts de l’État profond américain qui n’avait pas forcément pour objectif de renforcer Israël mais de redessiner la géographie.

Le Grand Moyen-Orient c’est un redécoupage administratif, un nouveau Sykes-Picot, mais toujours en faveur d’Israël.

« Cette guerre révèle ce que n’a pas révélé la guerre d’Ukraine »

L’État profond américain considère qu’un État palestinien est nécessaire pour convaincre les arabes de rester dans leur giron, or, dans la gestion actuelle, il y a une vision eschatologique du monde qui fait que nous avons une vision contradictoire entre les néoconservateurs américains, entre les néo-sionistes chrétiens et les sionistes juifs, ce n’est pas du tout la même chose, chacun pensant tirer les marrons du feu au dernier moment. Cela n’est pas une vision raisonnable. Évidemment, en face il y a la théorie du Mahdi. L’eschatologie mène à la catastrophe.

Ça peut être un échec parce que, ce que cette guerre révèle et que n’a pas révélé la guerre d’Ukraine, c’est la coupure ou la contradiction presque entre les populations et les dirigeants de l’Occident. Cette rupture entre gouvernants et gouvernés est porteuse d’incertitudes dans l’avenir proche.

Par ailleurs, il y a une autre contradiction. En soutenant Israël dans cette guerre raciste, génocidaire et d’épuration ethnique, l’Occident veut peut-être s’absoudre de ses propres crimes en poussant Israël à faire au moins autant si ce n’est pas pire.

Qui soutient Israël ? Les États-Unis nés du génocide indien, l’Angleterre dont la colonie australienne ne reconnaît toujours pas le statut d’êtres humains aux aborigènes, la France et nous sommes bien placés pour savoir ce qu’elle a fait ici, les enfumades, le napalm, l’Allemagne, je ne parle pas des crimes nazis puisque c’est la base de justification, mais ce qu’elle a fait en Namibie, au Cameroun, la Hollande en Indonésie…

Je dirais même que, d’une certaine façon, ce soutien à Israël, dans des mécanismes que les Occidentaux connaissent bien, c’est une forme d’antisémitisme puisqu’ils vont pousser plus tard les enfants de ces pays à dire : finalement, les Juifs sont pires que nous.

C’est une position profondément raciste, y compris envers les Juifs qui sont soupçonnés encore aujourd’hui de maîtriser le monde de l’argent et de la communication.

Et comment expliquer la remarquable résilience montrée jusque-là par la résistance palestinienne ?

Ce que nous enseigne particulièrement cette guerre, c’est que Gaza n’est pas connue par la corruption de sa résistance. Par contre, les dirigeants qui sont en Cisjordanie ont la légalité mais ont perdu leur légitimité.

La Cisjordanie est dotée de moyens, y compris militaires, mais n’est pas en mesure de défendre les citoyens qui se font tuer et exclure tous les jours par la soldatesque, la police et les colons pour leur voler leur propriété foncière.

« La corruption mène à la soumission et à la trahison »

Parce que nous avons affaire à une classe dirigeante corrompue. La corruption mène à la soumission et à la trahison. On sait très bien que le gouvernement israélien a toujours favorisé Abou Mazen et Mohamed Dahlane qui est l’homme des Israéliens en embuscade actuellement aux Émirats arabes unis en espérant être un jour président. Le problème, lorsque vous êtes corrompu, vous ne pouvez pas refuser la pression.

Il est vrai que ce sont les Israéliens qui ont créé le Hamas, mais ce n’est pas parce qu’on crée un monstre qu’on le contrôle définitivement.

Par ailleurs, l’intelligence du Hamas c’est qu’ils ont agi pour le 7 octobre comme s’ils étaient contrôlés complètement par les Israéliens. Pourquoi les Israéliens n’avaient-ils pas peur ?

Parce qu’ils croyaient qu’ils avaient affaire au Hamas habituel qui envoyait des petites roquettes de temps en temps. Le Hamas a agi cette fois-ci avec beaucoup d’intelligence et de secret, il a démontré tout d’un coup qu’il est passé d’instrument à une armée autonome.

Le Hamas est-il seul dans la préparation d’une telle opération d’envergure ?

Je crois qu’il y a eu des échanges de savoirs plus que de coordination avec d’autres groupes pro-iraniens, mais personne n’était au courant de l’ampleur de la préparation du Hamas ni des plans qui ont été élaborés.

Si tous ces groupes et l’Iran étaient impliqués, cela aurait signifié beaucoup de communications et il eut été impossible pour Israël de ne pas en être au courant. C’est humiliant pour Israël. C’est une armée qui a perdu du jour au lendemain toute son aura et sa capacité de faire peur.

L’Algérie a une position constante de soutien à la cause palestinienne. Quelles leçons peut-elle tirer de la guerre en cours à Gaza ?

La guerre d’Ukraine nous a appris que la Russie n’a pas pu être écrasée parce qu’elle produit de quoi se défendre, de quoi se nourrir, se vêtir, se soigner, enfin de quoi vivre en autarcie. La Russie a aussi un pouvoir légitimé par la population.

Dans la guerre de Palestine, on voit Gaza vs Cisjordanie, la résistance vs la soumission, la probité vs la corruption. La capacité de bâtir une grande armée vient justement de la légitimité, de la probité et de l’ingénierie.

Ils ont réussi par leur ingénierie à créer une ville souterraine et des ateliers qui, aujourd’hui, remettent en cause les technologies israéliennes les plus sophistiquées.

On parle d’un soutien supposé de l’Iran, et l’Iran a les mêmes caractéristiques que la Russie ; la corruption réduite au minimum, une capacité d’ingénierie et de management de l’industrie militaire qui a fait ses preuves dans les technologies de pointe, y compris dans la capacité d’avoir la bombe atomique puisque l’Iran est aujourd’hui un pays du seuil.

« Nous devons tirer les leçons en Algérie sur les autonomies »

En fait, on découvre que les grandes armées budgétivores sont démunies par rapport à celles qui ne consomment pas beaucoup d’argent. Nous devons tirer les leçons en Algérie sur les autonomies.

Nous devons réfléchir sur le démantèlement organisé de façon systématique de l’industrie algérienne, de la capacité de management et d’ingénierie, un démantèlement qui a été opéré dans les années 1990 et plus tard avec beaucoup de pressions aussi de l’étranger.

Dans les années 1960, 1970 et 1980, l’industrie algérienne avait été conçue pour être aussi une base pour l’industrie militaire. Par exemple, les machines-outils, les moteurs-tracteurs de la base de Constantine étaient pensés pour produire plus tard des engins militaires en cas de besoin. L’industrie c’est de maîtriser les machines-outils, pas de faire du montage.

En tout cas, nous devons réfléchir à ces caractéristiques qu’on retrouve en Russie et en Iran, l’ingénierie, le management, l’autonomie. Évidemment, il ne peut pas y avoir de souveraineté lorsque vous avez des systèmes de corruption, parce que, automatiquement, c’est le reste du monde qui vous tient même si vous croyez le tenir en le payant.

Au plan extérieur, on a vraiment un gros problème, parce que l’Algérie est un pays qui a une position stratégique, ce n’est pas un pays pivot.

Le pays pivot est une fonction passive, c’est les grandes puissances qui décident de faire de vous un pays pivot. Mais quand vous avez une position stratégique, vous pouvez être un acteur.

L’Algérie a les capacités d’être quasiment dans le contrôle de ce qu’on appelait avant l’Empire romain d’Occident, c’est-à-dire la boucle des sept pays, Italie, France, Espagne jusqu’en Libye…

Mais aussi, c’est la porte d’entrée de l’Afrique. Notre profondeur historique et la profondeur des routes n’ont pas d’équivalent pour aller vers l’Afrique et notre habitude à nous de naviguer vers le Nord depuis la nuit des temps (Andalousie, régence d’Alger…) fait qu’on a une capacité importante d’intervention en Europe du Sud.

Or, cela signifie que nous devons avoir des relations avec les pays d’Europe du Sud qui soient basées sur des doctrines. Nous connaissons certains fondamentaux de l’Algérie, dont le non-alignement positif et actif qui est un héritage du GPRA.

Nous avons cette doctrine de base qui fait partie de l’ADN de l’Algérie, nous avons la position géographique. Mais ça ne suffit pas. En matière doctrinale, il faut avoir une vision sur 30 ans minimum, penser sa destinée manifeste, de ce que doit être La Défense, à quoi doivent servir les services de renseignement, quel type d’industrie, l’économie de la connaissance, c’est-à-dire le système éducatif, la santé etc. Sur la base de ces éléments de doctrine, on établit des plans à long terme.

Qu’en sera-t-il des relations de l’Algérie avec son voisinage, la France en particulier, à la lumière des positions des uns et des autres pendant cette guerre de Palestine ?

Nous devons entretenir des relations de bon voisinage avec nos voisins. Mais le problème que nous pose la guerre de Gaza c’est : peut-on avoir une vision d’avenir avec des pays qui prônent un interventionnisme raciste ? Dans la guerre de Gaza, c’est une armada mondiale qui s’est mobilisée contre des gens qui étaient dans un camp de concentration, qui ont été menacés avec la bombe atomique.

Pour ce qui nous concerne, il y a aussi la France qui est la puissance qui a donné à Israël et à l’Irak la technologie de l’atome et qui a ensuite vendu à Israël les emplacements des installations nucléaires irakiennes.

« Tout cela à un moment où les débats politiques en France portent en permanence sur l’Algérie »

La France est face à nous et il faut se demander quel avenir y a-t-il avec un pouvoir qui est encore dans cette brutalité coloniale ?

Tout cela à un moment où les débats politiques en France portent en permanence sur l’Algérie. On parle par exemple de ce traité sur l’immigration de 1968. Est-ce la priorité politique en France, alors que l’immigration algérienne n’est plus majoritaire ?

Et d’ailleurs, quand on regarde le paysage démographique de la France, est-il normal que les immigrés soient dans les cités qui, elles, sont issues de bidonvilles nous rappelant ainsi les anciens camps de regroupement en Algérie à l’époque coloniale ?

Est-il normal qu’on n’arrive pas, 60 ans après l’indépendance, à mettre en place un système d’intégration qui privilégie la dignité ?

Or, ce qu’on demande aujourd’hui aux nouveaux arrivants, qui ont été pour la plupart sollicités, c’est une attitude collaborationniste qu’on demandait aux Harkis avant, c’est-à-dire, la soumission, l’aliénation et la remise en cause des valeurs que transportent ces populations.

Cela crée un double système. Il y a ceux qui arrivent à s’intégrer par l’aliénation et ceux qui, n’y arrivant pas, deviennent des résistants primaires par l’adoption d’un islamisme dégradant ou d’habitudes vestimentaires identitaires….

Sur un autre plan, on a vu l’ambassadeur français à Rabat dire il n’y a plus aucune restriction sur les visas pour les Marocains et que la France est pour le soutien de la politique marocaine au Sahara. C’est une déclaration qui date de peu de jours. Cette duplicité est significative du mécanisme néocolonial de diviser pour régner.

Ce qui est important ce n’est pas ce que dit un président, Emmanuel Macron en l’occurrence, mais ce que disent tous les éléments qui s’expriment au nom de l’État profond.

Tout ce que disent les dirigeants anciens ou actuels est focalisé sur l’Algérie. En même temps, cet État profond français a une politique brutale au Moyen-Orient.

Théoriquement, une grille de lecture simple de ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient dit qu’il n’y a plus rien à faire avec ce pays.

En même temps, il faut avouer que ce qu’on constate en Occident, y compris en France, c’est que les populations sont en train de réagir différemment par rapport à leurs dirigeants.

Cela doit nous permettre de garder une lueur d’espoir quant à la capacité de développer des relations futures avec ces pays. Parce que, aussi, quoi que l’on dise et quoi que l’on fasse, la France sera toujours là géographiquement.

Ce sera toujours un pays voisin. Il faut rester vigilant. Ont-ils le désir d’avoir un pacte de nature différente qu’un pacte colonial ? Est-ce qu’ils vont sortir de la politique du statu quo ?

Bernard Kouchner disait qu’on ne peut rien faire avec l’Algérie tant que les dirigeants issus de la guerre de Libération sont toujours là. En réalité c’est l’inverse. On ne peut rien faire avec la France tant que la logique française n’est pas sortie de la logique de la guerre d’Algérie.

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