Économie

Hassen Khelifati fait reculer le centre anti-cancer de Bechar

Dans sa bataille contre la discrimination entre le public et le privé dans le secteur des assurances, Hassen Khelifati vient de faire reculer le centre anti-cancer de Béchar.

Mercredi, le patron d’Alliance assurances  a accusé cet hôpital de violer les lois de la République, en lançant un avis de consultation pour le recrutement de compagnies d’assurances avec des critères qui excluent de facto les assureurs privés.

Pour répondre à son appel d’offres, le centre anti-cancer de Béchar a fixé la barre trop haut pour les compagnies privées : il a exigé un « capital minimum de 10 milliards de dinars pour concourir ».

Pour Hassen Khelifati, il n’y aucun doute : c’est une « élimination de facto » d’une manière « flagrante » et « illégale » des assureurs privés dont fait partie sa compagnie.

Le patron d’Alliance assurances a rappelé que la loi algérienne exige un capital minimum de deux milliards de dinars pour les compagnies d’assurance.

Le centre anti-cancer de Béchar annule sa consultation

En fixant le critère de 10 milliards de dinars pour concourir, le centre anti-cancer de Béchar a clairement favorisé les assureurs à capitaux publics, les seuls qui disposent d’un capital social aussi élevé.

Avant de rendre publique l’affaire, Hassen Khelifati via son représentant à Oran lors du retrait du cahier des charges établi par le centre anti-cancer pour le choix d’un assureur pour assurer ses biens et son parc automobile.

Hassen Khelifati dénonce régulièrement la discrimination dont est victime sa compagnie dans les appels d’offres lancés par les administrations publiques. Son action de dénonciation contre le centre anti-cancer de Béchar a eu cette fois un impact, puisque le centre anti-cancer a décidé d’annuler sa consultation le 31 janvier.

Cette affaire pose le problème de la discrimination entre les secteurs public et privé en Algérie. Alors que le président de la République a à maintes reprises affirmé qu’il n’y a aucune différence entre les entreprises publiques et privées et que la loi algérienne interdit la discrimination, des administrations continuent de privilégier le secteur public dans les appels d’offres.

Dans les assurances, le secteur privé ne cesse de perdre du terrain. Sa part de marché qui était de 25% en 2018 a chuté à 20% en 2022.

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