Économie

Importations : l’Algérie va surtaxer plus de 1600 nouveaux produits

L’Algérie serre encore la vis aux importateurs, dans un contexte de hausse généralisée des produits de consommation. Jeudi, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a annoncé la mise à jour de la liste des produits importés, soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS).

Cette actualisation va se traduire par l’ajout de 1608 produits à la liste actuelle qui comprend 992 articles. Au total, 2.608 produits importés seront surtaxés entre 30% et 200%.

Des procédures non douanières sont en cours d’élaboration pour protéger le produit national, en coordination avec le ministère de l’Industrie, après la fin des délais du DAPS, selon le ministre.

Kamel Rezig répondait ainsi à une question d’un sénateur du parti FLN sur la non-inscription du fer sur la liste des produits concernés par le DAPS, lors d’une plénière au Conseil de la Nation consacrée aux questions orales. Dans la foulée, le ministre du Commerce a donné quelques détails sur les produits soumis au DAPS, y compris le fer.

“En application des instructions du Premier ministre et suite à l’examen des demandes de protection (produit local) reçues par les ministères du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture, la liste des produits soumis au DAPS a été modifiée et revue », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que la nouvelle liste « comprend désormais 2.608 produits ou ce qu’on appelle clause tarifaire douanière au lieu de 992 clauses”.

Kamel Rezig a précisé que la nouvelle liste des produits soumis au DAPS est au niveau du secrétariat général du Gouvernement (SGG) afin d’être publiée  au Journal Officiel dans les prochains jours.

Cette nouvelle liste comprend les biens et marchandises importés de pays qui n’ont pas de convention commerciale préférentielle avec  l’Algérie, selon le ministre. Elle comprend aussi plus de 141 clauses tarifaires douanières concernant des biens ou marchandises importés de pays avec lesquels l’Algérie a des conventions commerciales préférentielles dont l’Union européenne (UE), la  Zone de libre-échange arabe et la  Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a ajouté M. Rezgi, selon le compte rendu de l’agence officielle.

Le ministre du Commerce a expliqué que les demandes de protection pour les produits de fer avaient été étudiées et incluses dans la liste actualisée.

“En vertu de l’arrêté interministériel du 8 janvier 2018, une commission consultative a été mise en place comprenant les secteurs du commerce, des finances, de l’agriculture et de l’industrie, principalement chargée  d’étudier les demandes de protection du produit national, ainsi que de proposer des mesures préventives appropriées”, a-t-il rappelé.

Le DAPS, qui a été mise en place dans le cadre de la Loi de finances complémentaire 2018, instaure une taxe supplémentaire provisoire préventive a été créée pour protéger le produit national, une taxe dont le taux a été fixé entre 30 et 200 %.

 

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