Le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO) a organisé ce lundi 7 mars, à l’hôtel El Aurassi d’Alger, sa 15e Conférence nationale.
Cet événement, ayant pour thématique cette année les « réformes juridiques et réglementaires dans le domaine de la pharmacie et leurs rôles dans développement économique et professionnel », a été l’occasion pour le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, de présenter les objectifs de son ministère pour l’année 2022.
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“2022 sera l’année des réformes économiques et celle du décollage économique dans une Algérie nouvelle qui s’appuie sur ses propres capacités et qui est ouverte à la collaboration avec tous les partenaires “, a tout d’abord affirmé, lors de son allocution d’ouverture, M. Benbahmed.
Présentant les “réformes accomplies” par son ministère, depuis sa création début 2020, le ministre a déclaré : “Notre département ministériel a travaillé à l’élaboration d’une politique pharmaceutique et industrielle visant à la mise à niveau de l’industrie pharmaceutique nationale en tant que secteur stratégique générateur de richesses”.
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A cet effet, M. Benbahmed assure que son département a veillé à mettre en place “un arsenal légal et réglementaire nouveau”.
“Nous avons mis en place un nouveau cadre juridique et réglementaire qui touche l’ensemble des entreprises de la filière pharmaceutique, réglementé les opérations de production, distribution, importation, exportation et exploitation des produits pharmaceutiques”, a-t-il dit.
Des réformes qui ont pour but, selon le ministre, “de répondre aux besoins des citoyens et de réduire la facture d’importation”.
Réduction de la facture d’importation
Concernant la disponibilité des médicaments, le ministre souligne que “la santé des citoyens est une priorité incontestée”. Il déclare “avoir travaillé” pour assurer aux citoyens un approvisionnement ” continu” en produits pharmaceutiques et en particulier en ce qui concerne les médicaments essentiels. Il estime que” le développement de la filière pharmaceutique notamment la production permettra à l’Algérie de couvrir 70% de ses besoins”.
Autre nouveauté mise en place par le ministère de l’industrie pharmaceutique : un observatoire national de la vigilance et de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques qui regroupe tous les acteurs du secteur pharmaceutique, a tenu à souligner le ministre.
Revenant sur l’objectif du gouvernement de réduire la facture d’importation des médicaments, le ministre a indiqué qu’en 2021 “seuls les médicaments non produits localement ou dont la production nationale ne couvre pas les besoins nationaux, ont été importés”.
« En 2021, la commission économique sectorielle du médicaments a traité 1331 médicaments produits localement, contre 337 importés “, a-t-il dit.
Benbahmed dit vouloir “combattre toutes les pratiques illégales, du monopole à la spéculation et à la vente concomitante”.
« Nous avons également travaillé pour suivre le rythme de la numérisation des programmes d’importation de matières premières dans le but d’établir une base de données visant à déterminer la valeur ajoutée et à la détection de factures gonflées”, a-t-il ajouté.
“Nous nous efforçons toujours de trouver un équilibre entre la réduction de la facture d’importation et la couverture du marché national”, a assuré le ministre de l’industrie pharmaceutique.