search-form-close
La France face à la multiplication des tentatives de ratonnades

La France face à la multiplication des tentatives de ratonnades

En France, les tentatives de ratonnades se multiplient depuis l’assassinat du jeune Thomas dans une bagarre lors d’une fête à Crépol, commune rurale située dans le département de la Drôme.

Des groupuscules de l’ultradroite ont tenté de mener une expédition punitive contre le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère d’où sont issus les suspects du meurtre de Thomas.

D’autres tentatives de ratonnades ont eu lieu à Rennes, Grenoble et à Lyon. Dans cette dernière ville, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’islam et aux musulmans. « Islam hors d’Europe », « L’immigration tue », ont scandé les extrémistes.

Face à la montée en puissance des tentatives de ratonnades et des démonstrations de force des milices néonazis, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réagi ce mardi matin : « Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers », a affirmé le ministre de l’Intérieur ce mardi sur France Inter.

Ratonnades en France : Mélenchon pointe du doigt les « encouragements médiatico-politiques »

Pour Jean-Luc Mélenchon, la multiplication des tentatives de ratonnades est la conséquence des discours de l’extrême droite qui stigmatisent les musulmans et les personnes originaires du Maghreb.

« La nuit, les bandes d’extrême droite dans la rue à Rennes, Lyon ou Grenoble. Voilà le résultat des encouragements médiatico-politiques. Voilà le bilan de la réhabilitation de l’extrême droite par « l’arc républicain » et de la criminalisation des vrais militants anti-racistes. Que les responsables de cette honte dégagent ! », a dénoncé Jean-Luc Mélenchon, chef de la France Insoumise.

Depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre dernier, l’extrême droite a multiplié les attaques contre les musulmans en France, au nom de la lutte contre l’antisémitisme. Ces attaques ont pris une tournure grave après l’assassinat du jeune Thomas à Crépol il y a plus d’une semaine.

La ratonnade désigne « des actes violents contre des musulmans ou des personnes originaires du Maghreb et visant leurs biens ou ces personnes avec une dimension raciste », a expliqué l’historienne Sylvie Thénault, directrice de recherche CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d’indépendance algérienne, au site 20minutes.

Lundi, la Grande mosquée de Paris a dénoncé des « actes inadmissibles » qui s’inscrivent dans un contexte de « graves tensions » en France, où des « attaques sont menées pour déstabiliser davantage la coexistence religieuse » et « l’unité de la communauté nationale ».

La Grande mosquée de Paris a condamné le meurtre « insupportable » du jeune Thomas, en soulignant que ce drame « ne peut justifier les violences racistes de milices néonazis. »

Après la libération d’une « parole antimusulmane » que la Grande mosquée de Paris a condamnée il y a quelques jours, la crainte du passage à des actes violents redoutée par l’institution religieuse est « désormais une réalité » en France.

« Cette crainte est désormais réalité : dans plusieurs villes de France, des groupuscules d’extrême droite ont organisé des exactions racistes – en réalité de véritables « ratonnades » – durant lesquelles des slogans haineux, visant des citoyens de confession musulmane, ont été proférés », dénonce la Grande mosquée de Paris.



  • Les derniers articles

close