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La visite de Tebboune en Chine vue par des médias chinois

La visite de Tebboune en Chine vue par des médias chinois

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune effectue une visite de travail en Chine depuis lundi 17 juillet. Une visite qui confirme l’excellence des relations politiques entre l’Algérie et la Chine qui entretiennent en outre une forte coopération économique. La Chine est, depuis près de dix ans, le premier fournisseur de l’Algérie.

La presse chinoise a consacré de larges espaces à cette visite et ses retombées.

« C’est un moment historique clé pour une coopération approfondie dans davantage de domaines », écrit le quotidien chinois en langue anglaise Global Times.

Toute la presse locale a repris de larges extraits du communiqué commun diffusé mardi à l’issue des entretiens entre les présidents Tebboune et Xi Jinping et la signature de 19 accords et mémorandums d’entente couvrant divers domaines de coopération.

China Daily, un autre quotidien chinois anglophone, résume ainsi la teneur du communiqué : « La Chine et l’Algérie se sont engagées à renforcer la coopération bilatérale, ainsi que leur coordination stratégique dans les affaires internationales et régionales, tout en se soutenant mutuellement sur les questions liées à leurs propres intérêts fondamentaux. »

L’agence officielle Xinhua, appelée aussi Chine Nouvelle, a fait le parallèle entre le « renouveau » dans les deux pays.

« Alors que la Chine fait progresser le renouveau national sur tous les fronts par la voie chinoise de modernisation, l’Algérie s’efforce également d’établir une nouvelle Algérie », écrit l’agence chinoise sur son site en français, citant le président Xi Jinping qui a déclaré que son pays « travaillera avec l’Algérie pour faire avancer l’amitié de longue date ».

China Daily insiste sur la concrétisation de l’entente entre les deux pays par la signature de plusieurs accords couvrant divers domaines, notamment l’agriculture, la science, les transports, la science et la technologie, les télécommunications, le développement urbain durable, le commerce, l’aérospatiale, l’inspection et la quarantaine, l’énergie, l’éducation et les sports.

Global Times s’est adonné à des analyses sur le sens, les objectifs et les retombées de la visite du président algérien en Chine et a fait intervenir des spécialistes.

Pour les observateurs, écrit Global Times, les entretiens entre les deux présidents algérien et chinois ont « créé un plan directeur sur la manière dont les deux pays – étant des pays en développement influents – devraient poursuivre leur coopération dans le cadre de l’initiative La ceinture et la route ».

Tebboune en Chine : « Un moment historique clé » pour la presse chinoise

Song Wei, professeur à l’école des relations internationales et de la diplomatie de l’Université des études étrangères de Pékin, rappelle qu’une les entreprises chinoises ont été « des moteurs très importants pour le développement de l’Algérie », et a estimé que leur rôle sera « plus critique dans le cadre de la poussée de diversification économique de l’Algérie ».

« L’Algérie étant un pays majeur de la rive africaine de la Méditerranée ainsi et une nation arabe, le renforcement des liens sino-algériens aura un effet de démonstration à la fois en Afrique et dans le monde arabe, mettant en valeur la riche manifestation et les résultats pragmatiques de la coopération Sud-Sud », analyse le quotidien Global Times.

Celui-ci s’attarde sur la demande de l’Algérie d’adhérer au groupe des Brics. Le journal chinois cite l’agence américaine AP qui a « a émis l’hypothèse que Tebboune cherchait un soutien concret pour l’adhésion de l’Algérie aux Brics », alors que cette adhésion est devenue « une priorité diplomatique pour l’Algérie avec le bouleversement de l’économie mondiale, notamment en raison du conflit russo-ukrainien ».

« Il ne serait pas surprenant que l’Algérie cherche à rejoindre les BRICS, et le bloc aurait également besoin d’élargir son échelle pour mieux poursuivre l’aspiration initiale du groupement à rendre l’ordre politique et économique mondial plus juste », a estimé pour sa part Wang Yiwei, directeur de l’Institut des affaires internationales à l’Université Renmin de Chine, cité par le même journal.

Le média évoque une autre raison qui explique pourquoi de plus en plus de pays dont l’Algérie cherchent à devenir membre des BRICS : le « besoin urgent de dédollarisation » des pays en développement et des économies du Sud après la confiscation d’avoirs russes par les Occidentaux, suite à l’éclatement de la guerre en Ukraine.

L’adhésion de l’Algérie aux BRICS n’est toutefois qu’un des sujets de discussion et d’échanges entre les présidents Tebboune et Xi Jinping. « Des résultats plus constructifs pourraient être attendus lors de la visite d’État approfondie de cinq jours qui intervient à un moment clé pour la relation bilatérale sino-algérienne », écrit Global Times.

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