Société

L’académicien Abdelmalek Mortadh s’en va à l’âge de 88 ans

L’académicien et critique Abdelmalek Mortadh est décédé, vendredi, à l’âge de 88 ans, a indiqué le ministère de la Culture et des Arts à l’agence officielle APS.

Né à Tlemcen en 1935, le défunt figure parmi les éminents chercheurs algériens et arabes dans les domaines de l’enseignement de la langue arabe et de la critique littéraire.

Il compte à son actif des dizaines d’ouvrages ayant contribué à l’enrichissement de la bibliothèque algérienne et arabe depuis les années 1960.

Enseignant de littérature arabe dans les écoles primaires et secondaires, le défunt a également enseigné à l’Université d’Oran en 1970, après avoir obtenu un doctorat en littérature à l’Université d’Alger.

En 1983, il a été nommé directeur de la culture et de l’information de la wilaya d’Oran et a obtenu durant la même année un doctorat en littérature à l’Université de “La Sorbonne” de Paris (France).

Fondateur et président de plusieurs revues académiques et littéraires, feu Abdelmalek Mortadh était membre de l’Union des écrivains algériens et dans plusieurs instances consultatives arabes telles l’instance consultative de la revue “Ecritures modernes” à Beyrouth (Liban) en 1988, l’instance consultative de la revue “Voix” à Sanaa (Yémen) en 1993 et l’Instance consultative de la fondation “Albabtain pour la créativité poétique” au Koweït en 1997.

Il a été honoré par le président de la République en 1987 et a été nommé membre du Haut Conseil islamique (HCI) en 1998 et du groupe culturel arabe à Beyrouth (Liban) en 1999. Il a été nommé président du Haut Conseil de la langue arabe (HCLA) en 1998 et du Conseil national des arts et des lettres (CNAL) en 2022.

Il a été également membre de plusieurs conseils et commissions, à l’instar du Conseil scientifique du Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, du Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54), du Conseil scientifique de la Conférence régionale des universités de l’Ouest et de la Commission nationale pour la réforme de l’enseignement supérieur.

Au niveau arabe, il était connu ces dernières années en tant que membre du jury de la compétition “Le Prince des poètes” aux Emirats Arabes Unis.

Le défunt compte à son actif des dizaines d’ouvrages académiques, critiques et intellectuels dans les différents domaines des sciences du langage, dont “l’histoire dans la littérature arabe ancienne”, “la renaissance de la littérature arabe contemporaine en Algérie”, “l’Art des Makamat dans la littérature” ainsi que “les proverbes populaires algériens”.

Il a réalisé également “un dictionnaire encyclopédique de la terminologie de la Révolution algérienne”.

Le défunt a été honoré par le ministère de la Culture et des Arts en 2022, à l’occasion du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

En cette douloureuse circonstance, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a adressé un message de condoléances à la famille du défunt, dans lequel elle a affirmé que “l’Algérie et le monde arabe ont perdu avec la disparition du Docteur Abdelmalek Mortadh une sommité de la littérature arabe, un écrivain, un romancier, un critique et un historien qui compte à son actif plusieurs contributions appréciables dans les différents domaines du savoir et de la littérature”.

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