Économie

L’Algérie lance le processus de construction d’une cité parlementaire

L’Algérie lance le processus de construction d’une cité parlementaire. Le gouvernement vient en effet de déterrer le projet de réalisation des deux chambres du Parlement algérien.

L’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation (Sénat), dont les sièges sont situés respectivement au 18 et 7, Boulevard Zighoud-Youcef dans le centre d’Alger, devraient déménager pour être réunis dans une cité parlementaire.

La relance du projet de la cité parlementaire a été évoquée lors de la réunion du gouvernement du 7 mars dernier sous la présidence du premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

« Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a présenté une communication sur le projet de réalisation du nouveau siège du Parlement avec ses deux chambres (le Conseil de la Nation et l’Assemblée Populaire Nationale) occupant actuellement d’anciens immeubles exigus au niveau de la Capitale », peut-on lire dans le compte rendu de la réunion.

Suite à la relance officielle du projet, un concours national d’architecture restreint a été publié le 19 mars dernier au journal El Watan.

Les participants sont appelés à concourir pour élaborer l’étude « pour la réalisation de la cité parlementaire (Conseil de la nation, Assemblée populaire nationale et dépendances ) ».

Algérie : la cité parlementaire suscite des grincements de dents

Le concours est ouvert aux bureaux d’études privés à condition de justifier de l’agrément de l’année en cours et d’un protocole d’accord en cas de groupement ou de statuts de société civile professionnelle. Les bureaux d’études publics doivent justifier du statut d’entreprise publique économique (EPE) ou d’un contrat de quelconque nature avec un architecte agréé associé ou salarié.

Pour l’élaboration de l’étude, les bureaux doivent avoir une « moyenne minimale du chiffre d’affaires des trois dernières années de plus de 300.000.000,00 de dinars justifiée par les bilans financiers des années 2019, 2020 et 2021 approuvés par un commissaire au compte et visés par les services des impôts ».

Pour participer au concours, les bureaux d’études doivent également avoir réalisé seuls ou en groupement l’étude d’au moins « deux projets d’équipement de l’envergure, de l’importance et la complexité de l’objet du concours de catégorie E ».

« Les références professionnelles sont à justifier par des attestations de bonne exécution pour études réalisées durant les cinq dernières années, délivrées par les maîtres d’ouvrages publics », peut-on lire dans l’énoncé du concours.

Les exigences pour les ressources humaines sont énumérées dans le même texte. Les détails des dépôts des offres techniques et financières sont détaillés dans l’annonce du concours.

Ce projet avait été dévoilé pour la première en 2013, avant d’être enterré, en raison de la crise financière qui a frappé l’Algérie suite à la chute des prix du pétrole en 2014. À l’époque, le projet portait sur la réalisation d’un nouveau Parlement dans le nouveau quartier administratif d’El Hamma (Alger) pour 50 milliards de dinars.

Le groupement algéro-français Cosider – Vinci, le chinois CSCEC et le Sud-coréen Daewoo avaient été même sélectionnés pour construire la nouvelle cité parlementaire algérienne, suite à une consultation restreinte lancée par l’APN.

Les exigences financières annoncées dans le concours de la réalisation de la nouvelle cité parlementaire font grincer des dents parmi les architectes qui critiquent les conditions de participation au concours, notamment le chiffre d’affaires de 300 millions de dinars, jugé trop élevé.

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