Économie

L’Algérie se lance dans la production de l’insuline

L’Algérie se lance dans la production de l’insulinepour les diabétiques et renforce ses capacités de fabrication de médicaments anticancéreux.

Lors d’une visite à Alger ce samedi, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Lotfi Benbahemed a inauguré une unité de production d’anticancéreux et autre de fabrication d’insuline, selon un communiqué de son département.

Pour les anticancéreux,  il s’agit de l’unité de production Profam, filiale du groupe privé algérien Biopharm. D’une capacité de 10 millions de comprimés  par an, cette unité est « spécialisée dans le développement et la production en full process de médicaments anticancéreux, sous forme sèche », selon la même source.

La nouvelle unité dispose d’un « laboratoire de Contrôle-Qualité pour les analyses physico-chimiques et microbiologique ». Elle commence avec la fabrication de trois, avant de passer à neuf en cours de développement, selon le ministère de l’Industrie pharmaceutique.

L’entrée en production de Profam porte à « six le nombre d’unité de fabrication d’anticancéreux en Algérie (…), ce qui permettra de satisfaire les besoins du marché » et « assurer une disponibilité » et une « accessibilité continues de ces produits d’oncologie qui connaissaient une rupture au niveau des hôpitaux en raison notamment de la pandémie covid-19 »

En 2022, le groupe Biopharm ambitionne de « développer plus de 40 nouveaux produits dont 80 % issus d’un développement interne créant ainsi de la valeur ajoutée par l’augmentation du taux d’intégration des produits pharmaceutiques fabriqués localement », ajoute le ministère.

Outre le renforcement de ses capacités de production dans les anticancéreux, l’Algérie se dote d’une première unité de fabrication de l’insuline. Ce samedi, Benbahmed s’est rendu à l’unité de production Biothéra filiale du groupe Biocare Biotech où il a inauguré la « première unité de production d’insuline en Algérie», selon le communiqué.

« Relever le défi »

Le ministère explique que cette unité est le « fruit d’un investissement à 100 % algérien » et qu’elle produira de « l’insuline Glargine baptisé Glarus “équivalent lantus” en full process », ce qui va « permettre une substitution directe à l’importation de l’ordre de 120 millions d’euros par an. »

Cette usine dispose d’une « capacité de production de plus 10 millions de boites de 5 stylos jetables », soit « 50 millions d’unité de vente ». C’est le « double de la consommation annuelle algérienne pour ce type d’insuline pouvant ainsi s’orienter vers l’exportation », précise le ministère.

Mieux, le « plan de charge de l’unité de fabrication lui permettra de produire d’ici la fin 2023, toutes les insulines utilisées en Algérie pour un marché estimé à 400 millions d’euros », ajoute la même source.

Pour le département de Lotfi Benbahmed, l’Algérie a réussi à « relever le défi » de produire de l’insuline pour ses diabétiques. « Le lancement de la production de l’insuline en Algérie marque une nouvelle ère dans l’histoire de l’industrie pharmaceutique nationale qui a pu relever le défi et faire de l’année 2022 l’année de la production des anti-cancéreux et de l’insuline ». 

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