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L’Algérie veut recenser les crimes perpétrés par le colonialisme français

L’Algérie veut recenser les crimes perpétrés par le colonialisme français

Une opération de recensement de tous les crimes perpétrés contre le peuple algérien par le colonialisme français de 1830 à 1962 a été entamée, a indiqué ce dimanche 23 septembre à Constantine, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.

Des scientifiques, des intellectuels, des historiens et des chercheurs universitaires ont été associés à cette opération, a assuré le ministre lors d’une rencontre avec la presse animée en marge de sa visite au premier quartier-général du commandement de la wilaya-2 historique à Oued Boukerker dans la commune de Zighoud Youcef,  à l’occasion du 62e anniversaire de la mort du chahid Zighoud Youcef (1921/1956).

L’objectif de cette action est de « faire connaître au peuple algérien les crimes qui avaient été commis à son encontre durant cette période », a souligné le ministre qui a fait état de la constitution d’une autre équipe qui œuvre à recenser ce qu’a laissé le colonialisme français après 1962 de bombes, de mines et de fils barbelés le long des lignes Challe et Morice qui ont continué de faire des victimes jusqu’à fin 2016.

L’Armée nationale populaire (ANP), héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) a nettoyé le territoire national des mines anti-personnel, a ajouté le ministre.

L’évocation de la France « rappelle les montagnes de crânes et le sang versé à flots », a-t-il indiqué relevant que l’Algérie « recherche à ce jour ses chouhada dans les grottes pour les enterrer ».

Affirmant que l’Algérie a payé un lourd tribut pour arracher son indépendance, M. Zitouni a souligné qu’il « existe aujourd’hui une prise de conscience de la nécessité d’écrire l’histoire et de s’intéresser à ses artisans ».

À une question sur la réalisation d’un film sur la vie du chahid Zighoud, le ministre a affirmé que son département a donné son accord de principe pour le scénario du Dr. Ahcène Tlilani et n’attend que « la définition des modalités de son financement pour entamer le tournage ».

L’écriture de mémoires sur la Révolution de libération est « chose positive », a-t-il encore estimé affirmant que son département « n’a jamais empêché quiconque de rédiger ses mémoires ou de réaliser un documentaire sur la révolution car il existe des lois pour réguler ce type de choses ».

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