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Le calvaire d’un enfant malade et de son père bouleverse les Algériens

Le calvaire d’un enfant malade et de son père bouleverse les Algériens

C’est le genre de récit devant lequel nul ne peut rester insensible. Un homme de la wilaya de Djelfa (300 kilomètres au sud d’Alger) a choisi les réseaux sociaux et les médias pour faire connaître sa souffrance et celle de son fils de 5 ans, atteint d’une mystérieuse maladie.

Un cas qui rappelle que beaucoup de dysfonctionnements persistent dans le système de santé et de solidarité en Algérie.

L’enfant Fayçal Bendjeddou Cherif, 5 ans, a perdu ses sens et ses capacités motrices. Il ne marche pas, ne voit pas, n’entend pas et ne parle pas. Et ça fait un an et demi que cela dure, au grand désespoir de ses parents.

Le calvaire d’un enfant malade émeut les Algériens

L’enfant, raconte son père, est né « tout à fait normal ». « Il jouait et courait comme tous les enfants », dit-il dans un témoignage à Ennahar TV. Jusqu’à l’âge de trois ans et demi, lorsqu’il a commencé à perdre l’équilibre sans raison apparente. Son état n’a fait qu’empirer.

 Pourtant son père a frappé à toutes les portes et l’a pris partout. Au sens propre, car il n’a pas d’autre choix que de le prendre dans ses bras pour se rendre à l’hôpital d’El Kettar à Alger. C’est cette image qui a bouleversé toute l’Algérie.

Hospitalisation pendant plusieurs mois à Djelfa, puis à l’hôpital Parnet à Alger, sans résultats. Les analyses, radios et scanners effectués n’ont pas pu déterminer l’origine du mal qui empêche le petit Fayçal d’avoir une enfance normale.

Il porte son fils malade dans ses bras, d’hôpital en hôpital

Mais le père ne s’avoue pas vaincu. Il continue à sillonner cliniques et hôpitaux du pays, avec toujours son fils dans les bras. Et ce, malgré sa situation sociale des plus difficiles. L’homme a quatre autres enfants et le petit Fayçal a besoin d’une alimentation spéciale et des médicaments onéreux. « Il m’arrive de rompre le jeûne avec de l’eau. Tout ce qui m’importe c’est que mon fils ne manque de rien », dit-il.

L’homme qui fait face à cette situation n’a pas d’emploi stable bien que, assure-t-il, il a participé à de nombreux concours de recrutement, en vain.

Les internautes qui ont découvert cette histoire ne sont pas restés insensibles. Beaucoup de citoyens, en Algérie ou installés à l’étranger, l’ont contacté pour lui proposer leur aide. Reconnaissant, le père raconte que les habitants d’Alger ont toujours été à ses côtés lors de ses nombreux déplacements dans la capitale.

Si cette solidarité citoyenne est salutaire, elle ne doit pas faire oublier leur responsabilité aux instances censées prendre en charge ce genre de cas.

Beaucoup sur les réseaux sociaux soulignent qu’il n’est pas normal qu’avec toutes les structures de santé et de solidarité dont dispose le pays, un enfant malade soit acheminé sur des centaines de kilomètres dans les transports publics et dans les bras de son père. Les autorités sont interpellées.

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