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Le FFS dénonce une « gestion autoritaire et unilatérale des affaires du pays »

Le FFS dénonce une “gestion autoritaire et unilatérale des affaires du pays”

Le FFS a pris part, ce samedi 20 août, aux célébrations populaires du 66e anniversaire du Congrès de la Soummam (20 août 1956), au village Ifri-Ouzellaguen à Bejaia.

A cette occasion, le premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche, a prononcé un discours à très forte connotation politique.

Après un hommage aux victimes des derniers incendies qui ont touché des régions de l’est du pays, le patron du FFS a abordé la « conjoncture difficile » que vit le pays dont il rend responsable le pouvoir.

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Le chef de file du FFS accuse le pouvoir de persister «dans sa gestion autoritaire et unilatérale » des affaires du pays.

« Otage entre un pouvoir autoritaire et des populistes sans envergure politique, le pays se trouve dans un statut quo mortifère, aggravé par une situation socio-économique désastreuse et des défis sécuritaires et géostatiques immenses », pointe Youcef Aouchiche.

En continuant dans cette logique et en refusant tout dialogue sérieux et sincère, « le pouvoir s’éloigne chaque jour un peu plus de la perspective d’une solution politique à la crise », lance le premier responsable du FFS.

Il a ajouté que « chaque pas fait en direction de l’arbitraire nous enfonce un peu plus dans la crise ».

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Pour Youcef Aouchiche « la négation et le mépris ne conduiront qu’à renouveler l’impasse et l’échec ».

Pourtant, observe-t-il, l’Algérie a besoin « plus que jamais d’un consensus national, devenu vital à la faveur de la situation interne et du contexte international porteurs de risques majeurs sur notre sécurité nationale ».

Le premier secrétaire du plus vieux parti d’opposition en Algérie appelle le pouvoir à « prendre la mesure des graves périls qui guettent la nation en cessant les ruses et les louvoiements ».

Avant de lancer sous forme d’avertissement : « Le pouvoir doit se rendre à l’évidence : s’obstiner à vouloir continuer dans sa gestion autoritaire et unilatérale des affaires du pays, sans projections ni visions globales, dans un climat extrêmement délétère, c’est prendre le risque non seulement d’échouer, mais, plus grave, d’alimenter toutes les stratégies de déstabilisation du pays ».

« Vouloir à tout prix maintenir un système moribond, c’est parier sur le pire », prévient Youcef Aouchiche.

« Sortir du provisoire, des incohérences et de l’amateurisme »

Le patron du FFS estime que seul un consensus national « fruit d’un dialogue inclusif, responsable et transparent » pourra garantir la stabilité politique, le développement économique, la prospérité sociale, donc la Sécurité nationale.

« Cette démarche est incontournable pour sortir du provisoire, des incohérences et de l’amateurisme et rendre irréversible le Changement », poursuit le responsable politique pour qui il s’agit d’une « question centrale » et d’ « une exigence » à la fois historique et politique à même de « garantir  le passage pacifiquement d’un système autoritaire fermé à un système démocratique ouvert ».

« Pour le FFS, il est une certitude : la « nouvelle Algérie » ne se construira pas sans le peuple, encore moins contre lui. Comme hier, à Novembre et au Congrès de la Soummam, le pays a besoin de reconstruire un consensus national pour bâtir un Etat de droit et un véritable Etat-instituions qui débarrassera définitivement l’Algérie du règne du bricolage, de l’informel et de l’arbitraire », considère Aouchiche.

Pour le patron du FFS, en fédérant l’ensemble des sensibilités du mouvement national « et en consacrant la primauté du politique sur le militaire dans la conduite de la lutte révolutionnaire, les artisans du Congrès de la Soummam sont parvenus, malgré des réticences marginales, à construire le consensus national indispensable pour libérer le pays ».

Et de s’interroger : « Sommes-nous aujourd’hui aptes à renouveler cet exploit pour démocratiser, développer notre pays et le mettre à l’abri des dangers ? ».

Par la voix de son premier secrétaire, le FFS appelle « à s’élever au-dessus des considérations étroites et conjoncturelles pour se hisser à la hauteur des aspirations populaires et leur donner les prolongements politiques indispensables à la construction d’une véritable alternative démocratique ».

« Le vrai changement ne se décrète pas, il ne se « scande » pas, il se construit », a appelé Aouchiche.

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