Économie

Le pétrole regagne du terrain mais finit la semaine en retrait

Les cours du pétrole, aidés par deux dossiers commerciaux impliquant les Etats-Unis, la Chine et le Mexique, ont progressé vendredi mais ont échoué à s’afficher en hausse sur la semaine en raison d’un bond des stocks américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 71,83 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de septembre a pris 45 cents à 65,91 dollars.

“Les investisseurs ont réagi positivement à la reprise des discussions entre les Etats-Unis et la Chine ainsi qu’au possible accord entre Washington et le Mexique sur le dossier de l’Aléna” (l’Accord de libre-échange nord-américain) d’après Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Vendredi, le ministre mexicain de l’Economie s’est montré optimiste sur une conclusion rapide des discussions avec Washington, le préalable à une relance des discussions avec le troisième membre de l’organisation, le Canada.

Quand à la guerre commerciale opposant Pékin à Washington, la Chine a rassuré jeudi en annonçant l’envoi d’un émissaire à Washington fin août pour reprendre les négociations commerciales.

Le regain des prix jeudi et vendredi est également dû à la prudence des marchés qui craignent toujours que le pétrole iranien disparaisse du marché lors de l’application des sanctions américaines, le 4 novembre, d’après Benjamin Lu, analyste chez Philip Futures.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a annoncé jeudi la création d’un “groupe de travail sur l’Iran” destiné à faire respecter les sanctions économiques américaines contre Téhéran, au risque de sanctions “secondaires” pour les pays qui ne les respecteraient pas.

Sur la semaine toutefois, les cours de l’or noir se sont affichés en baisse de 1,35% pour le Brent et 2,50 pour le WTI.

La faute à un bond des réserves de brut aux Etats-Unis dévoilé mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) dans son rapport hebdomadaire, alimentant les craintes d’une surabondance de l’offre.

“Le marché va surveiller comme le lait sur le feu le prochain rapport hebdomadaire de l’EIA pour voir s’il s’agit d’un mouvement passager ou non”, a commenté M. Lipow, les stocks étant supposés diminuer en période estivale en raison des nombreux départs et retours de vacances.

Le spécialiste souligne que le marché peut compter actuellement sur un niveau “record” de l’activité de transformation du brut par les raffineries américaines qui pourrait faire reculer les stocks.

Plus largement, “la volatilité du prix du pétrole sur la semaine a reflété celle d’autres classes d’actifs, qui ont été nombreuses à faire des montagnes russes”, a commenté Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

De nombreux investisseurs se sont éloignés de l’or noir alors que l’appétit pour le risque des marchés était limité par la crise turque et les tensions commerciales.

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