Économie

Le pétrole se reprend timidement après un plongeon la veille

Le cours du pétrole londonien s’est repris jeudi tandis que le cours new-yorkais a encore peiné, au lendemain d’un plongeon des prix lié à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis ainsi qu’à la Libye.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 74,45 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat d’août a perdu 5 cents à 70,33 dollars.

La veille, le Brent avait connu sa pire séance en deux ans et demi, chutant de 6,92%, tandis que le WTI avait perdu 5,03%, sa plus forte baisse en un an.

“Ces ventes ont été déclenchées par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi que par la reprise des exportations libyennes”, a commenté Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.

“La Chine et les États-Unis représentent un tiers de la demande mondiale à eux deux, si leurs économies ralentissent en raison d’une guerre commerciale cela devrait avoir un effet sur les prix du brut”, a ajouté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Cependant, M. Staunovo estime que le mouvement de vente était “complètement démesuré”, alors que les sanctions américaines contre l’Iran menacent de déstabiliser le marché mondial.

“Les prix sont particulièrement sensibles à l’actualité ces jours-ci et il suffit d’un tweet menaçant de Donald Trump contre l’Iran pour que les cours prennent complètement le chemin inverse”, a commenté Kyle Cooper d’IAF Advisors.

Jeudi, le cours du Brent est remonté après que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé dans son rapport mensuel que les perturbations dans l’offre étaient encore nombreuses.

Elle a fait part de ses craintes quant aux “pressions sur la production mondiale”, notamment au Venezuela, au Canada ou en Libye.

D’autres producteurs, Arabie saoudite et Russie en tête, ont compensé en pompant davantage de brut et l’offre mondiale a quand même crû de 370.000 barils par jour (b/j) en juin à 98,8 millions de barils par jour (mbj), mais selon l’agence, “aucun signe” ne montre que ce relèvement de la production dans les pays qui en ont les capacités sera suffisant pour “apaiser les craintes d’une contraction du marché”.

Concernant la Libye toutefois, l’amélioration de la situation se faisait ressentir, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) ayant annoncé jeudi la réouverture d’un des principaux champs pétroliers du sud-ouest du pays.

La veille, elle avait annoncé la reprise des exportations pétrolières depuis le “Croissant pétrolier”, dans le nord du pays.

Le cours du Brent, référence mondiale, réagit davantage aux informations internationales que le cours du WTI, plus sensible aux informations liées au marché américain.

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