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Les boulangers mettent en garde contre une grave crise du pain

Les boulangers mettent en garde contre une grave crise du pain

Le prix de la baguette de pain ordinaire est au centre d’une controverse en Algérie. D’un côté, les boulangers qui réclament une augmentation du prix de la baguette subventionnée à 15 DA.

Pour justifier cette demande, ils assurent qu’avec l’augmentation des prix des matières premières, et notamment de la farine, de la semoule, de la levure, et de l’huile de table, le prix de vente actuel, qui est de 8,5 DA, ne le leur permet plus de garantir une marge bénéficiaire.

| Lire aussi : Crise de l’huile de table et du pain : Rezig annonce des mesures

Sans attendre une réponse officielle à leur revendication, des boulangeries sont passées à l’acte en appliquant cette hausse de tarif, samedi 1er janvier, d’une façon unilatérale, et sans aucune autorisation.

De l’autre côté, des organisations associatives telles que  l’Union des commerçants et artisans (UGCAA) et  l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), qui, malgré leur soutien aux revendications des boulangers, dénoncent cette augmentation subite, et appellent respectivement  à » faire prévaloir l’intérêt public », et » ne pas compromettre le pouvoir d’achat du citoyen ».

 Pain à 10 DA: le boulanger « ne gagne rien »

Réagissant à cette polémique, Youcef Kalafat, président de l’Union nationale des boulangers algériens, a déclaré à Dznews que  « si le boulanger continue à vendre la baguette de pain à 10 dinars, il ne gagnera rien, bien au contraire, il est perdant ».

Le président de l’Union nationale des boulangers algériens, qui rappelle que les revendications des boulangers remontent à 2016, poursuit : « Les revendications des boulangers remontent à presque six ans maintenant. Entre-temps, il y a eu une flambée des prix (des matières premières), si le gouvernement intervient et n’autorise pas le pain à 15 DA, le boulanger, au risque d’être sanctionné,  ne pourra donc pas appliquer ce tarif. Seule solution pour lui dans ce cas: fermer sa boulangerie. Sinon, c’est la faillite ».

Selon M. Kalafat, cette situation va pousser les boulangers à changer d’activité.  « Les boulangeries vont se transformer en épiceries, restaurants, cafés etc. Où allons-nous trouver le pain dans ce cas-là ? Il y aura alors une crise du pain dans notre pays. Que va faire l’État ? Nous ramener du pain de l’étranger? », s’interroge-t-il.

Pour le président de l’Union nationale des boulangers algériens, « la solution est entre les mains du gouvernement ».

» Soit le gouvernement trouve une solution aux boulangers et  organise cette filière, soit  les boulangeries vont fermer et il y aura réellement une crise du pain en Algérie « , a-t-il prévenu.

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