Société

Les petites entreprises dans le collimateur de l’Inspection du travail

Les petites et très petites entreprises privées constituent la cible prioritaire de l’Inspection du travail, a déclaré ce mercredi un responsable au ministère du Travail.

« La sous-déclaration ou la non-déclaration (des travailleurs) est plutôt localisée dans les petites et très petites entreprises. Les grandes entreprises ont des traditions de gestion et assurent généralement l’ensemble de leurs travailleurs, donc le gros du travail se situe au niveau des entreprises qui comptent moins de dix travailleurs, surtout les nouvelles entreprises”, a expliqué Mourad Yataghène, responsable du contrôle des conditions de travail au ministère du Travail.

« Les petits métiers dans les cafés, les petits artisans » sont les activités les plus touchées par la non-déclaration des travailleurs à la sécurité sociale, a-t-il ajouté sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, en précisant que “le secteur public assure systématiquement ses travailleurs ». « À chaque fois qu’il y a des recrutements dans les entreprises publiques, la procédure d’affiliation est automatique », a-t-il assuré.

Yataghène a avancé des chiffres sur l’activité des services de l’Inspection du travail durant l’année écoulée. « Au courant de l’exercice 2016, les services de l’inspection du travail ont effectué plus de 250 000 visites sur le terrain qui ont touché quelque 3 355 000 travailleurs », a-t-il précisé.

Le nombre des travailleurs non déclarés constatés par l’inspection du travail durant la même année était de 11 187 dont “6520 travailleurs ont pu être régularisés grâce à l’action de l’inspection du travail”, selon lui.

Il a précisé aussi que le nombre des travailleurs étrangers non déclarés était, durant le premier semestre 2017, de 1710 travailleurs.

Yataghène a aussi abordé les sanctions auxquelles s’exposent les employeurs qui ne déclarent pas leurs employés : “La loi de finances de 2017 prévoit des sanctions lourdes qui évoluent entre 200 000 et 400 000 dinars et en cas de récidive » peuvent aller « jusqu’à un million de dinars par travailleur non affilié”.

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