search-form-close
Les raisons de la nouvelle flambée du poulet en Algérie

Les raisons de la nouvelle flambée du poulet en Algérie

Nouvelle flambée des prix du poulet en Algérie. Après les légumes secs, c’est au tour des prix de la viande blanche de connaître une hausse sensible dans les boucheries du pays.

En Algérie, les prix du poulet avaient relativement baissé durant le mois de juillet qui coïncidait avec la période d’après l’Aïd El Adha. Les consommateurs étaient beaucoup plus tournés vers les viandes rouges durant cette période-là. La demande avait baissé sur le poulet ce qui a eu pour effet de faire diminuer son prix sur le marché.

Mais ces derniers jours, les prix du poulet ont de nouveau augmenté pour dépasser la barre symbolique des 400 dinars le kilogramme. Nous ne sommes pas loin du scénario du mois de Ramadan, où le poulet avait atteint les 500 dinars le kilogramme.

Les prix du poulet sont instables et le consommateur contraint de faire avec la réalité du marché ignore les raisons de la flambée que connaît ce produit de large consommation en Algérie.

Contacté par TSA, le président de l’association de protection et d’orientation des consommateurs, l’Apoce, Mustapha Zebdi, pointe « un problème d’organisation de la filière avicole en Algérie ».

« Toute la filière est désorganisée. La majorité des éleveurs ne sont pas répertoriés. Ils travaillent sans agrément hors du circuit officiel, ils ne sont pas identifiés Leur production représente 50 % du marché. Il n’est donc pas facile de réguler le marché quand on ne connaît pas les producteurs. Idem pour les distributeurs, ils ne sont pas connus », explique Mustapha Zebdi.

Hausse du prix du poulet en Algérie :

Pour le président de l’Apoce, l’instabilité du marché persistera tant que la filière avicole ne sera pas organisée. Mustapha Zebdi appelle à la régularisation de la situation administrative des éleveurs non répertoriés « pour pouvoir maîtriser la chaîne de production et par conséquent les prix du produit ».

Le président de la Fédération nationale des aviculteurs, Ali Benchaiba aborde dans des déclarations accordées à TSA ce dimanche les raisons derrière de la récente flambée des prix du poulet sur le marché algérien.

« En juillet, les prix du poulet étaient bas, car l’offre était suffisante, mais en même temps la majorité des éleveurs n’ont pas produit à cause de la canicule. Les éleveurs ont subi d’importantes pertes. Le déficit dans la production se fait ressentir actuellement. La baisse de production et la hausse de la demande ont leur impact sur les prix », détaille Ali Benchaiba.

Le président de la fédération nationale des aviculteurs évoque aussi les difficultés rencontrées par les éleveurs qui essuient des pertes considérables en raison des maladies sans qu’ils puissent bénéficier d’indemnisations, ce qui dissuade bon nombre d’entre eux à reprendre la production.

Canicule, pertes : la production du poulet a baissé en Algérie

Dans le même temps, Ali Benchaiba reconnaît l’existence du problème administratif dans la filière avicole en Algérie. Il confirme le constat dressé par Mustapha Zebdi : des milliers d’éleveurs ne sont pas répertoriés. De ce fait, ils ne peuvent pas être indemnisés en cas de pertes puisqu’ils travaillent hors du circuit officiel.

Le président de la FNA fait part d’un travail avec le ministère de l’Agriculture pour « la régularisation des éleveurs non répertoriés ».

« La procédure va prendre un certain temps. L’idée, c’est de leur octroyer une attestation d’éleveurs de la part du ministère pour qu’ils puissent avoir un statut officiel qui les protège et qui leur permettra d’être indemnisés en cas de pertes », affirme Ali Benchaiba.

  • Les derniers articles

close