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Les signataires de l’appel à Bouteflika pour renoncer au 5e mandat lancent le mouvement Mouwatana

Les signataires de l’appel à Bouteflika pour renoncer au 5e mandat lancent le mouvement Mouwatana

Les cosignataires de la lettre ouverte au président de la République pour renoncer à un 5eme mandat ont décidé de mettre en place un espace de concertation et d’initiatives pratiques, dénommé « Citoyenneté-Démocratie » (Mouwatana), indique-t-ils dans un communiqué, publié ce dimanche.

«À la suite d’une sollicitation de très nombreux citoyens, les signataires ont décidé d’organiser leurs efforts en mettant en place un espace de concertation et d’initiatives pratiques, dénommé « Citoyenneté-Démocratie » (Mouwatana), dont l’objectif final est de contribuer au véritable changement dont a besoin le pays », explique le texte.

«L’objectif étant de rassembler le maximum d’Algériens pour faire hâter le départ de ce régime et de préparer les véritables conditions d’une transition pacifique. En effet, le départ réclamé du Président ne signifie pas à lui seul un changement de système de gouvernance », ajoute-t-il.

Selon eux, l’Algérie a besoin de réformes politiques et institutionnelles de grande ampleur. « Cette tâche ne peut être menée que par un mouvement transpartisan, soutenu par une grande partie de la population, et ayant des objectifs clairs », souligne ce texte cosigné entre autres par l’ex chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, Sofiane Djillali, Zoubida Assoul, Me Salah Dabouze et Amira Bouraoui.

« Dans cette optique, les élections présidentielles de 2019, bien que cruciales, ne peuvent être qu’une étape. C’est à l’issue de cette épreuve, que s’établiront les nouveaux rapports de force qui pèseront sur l’avenir du pays », estiment-ils.

Une instance de coordination, dont la composition est susceptible d’être élargie, a été installée lors de la réunion tenue mercredi 6 juin qui a vu la mise sur pied de ce mouvement.

Ses objectifs : « faire un diagnostic précis de la situation du pays », «élaborer un Programme Commun pour les Réformes Politiques, y compris la préparation d’un projet de Constitution-modèle », «établir un plan de sortie de crise avec un échéancier », «prendre de nouvelles initiatives en vue de maintenir la pression contre le 5ème mandat », «mettre en place une charte éthique et des règles de fonctionnement pour ouvrir « Mouwatana » aux citoyens », détaille le communiqué.

L’Instance de Coordination a désigné, Maître Zoubida Assoul, Présidente de l’UCP (Union pour le changement et le progrès), en tant que Porte-Parole. Par ailleurs, évaluant l’impact de la lettre ouverte, le communiqué note le « silence des autorités ».

«Comme attendu, aucune réaction officielle n’a été enregistrée en réponse à notre démarche. Cependant, pour éviter l’effet « boule de neige », le pouvoir a pratiqué la politique de la fuite en avant diplomatique face à une initiative connexe », observe le texte. «L’impact de cette lettre a été, pourtant, extrêmement important auprès de l’opinion publique nationale et internationale », selon eux.

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