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L’Espagne valide la nomination d’un nouvel ambassadeur d’Algérie

L’Espagne valide la nomination d’un nouvel ambassadeur d’Algérie

Un nouveau pas a été franchi dans le processus de règlement de la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne. Le gouvernement espagnol a validé mardi 14 novembre, lors d’un Conseil des ministres, la nomination du nouvel ambassadeur d’Algérie à Madrid, rapporte le journal espagnol ABC.

Dans le compte rendu du Conseil des ministres espagnol, il est fait mention d’un « accord » pour la nomination d’un « chef de mission étrangère » à Madrid. Si le document ne mentionne pas explicitement l’Algérie, le journal ABC, qui cite des sources diplomatiques, affirme qu’il s’agit « entre autres, du nouvel ambassadeur d’Algérie en Espagne ».

L’aval du gouvernement espagnol à la nomination du nouvel ambassadeur algérien à Madrid doit être communiqué aux autorités algériennes qui annonceront, par la suite, l’identité du titulaire du poste, indique ABC.

Les procédures se font par les voies diplomatiques établies entre les deux pays, ajoute la même source.

Le successeur de Saïd Moussi à la tête de l’ambassade d’Algérie à Madrid, qui occupait ce poste avant d’être rappelé à Alger en mars 2022, serait Abdelfettah Daghmoum, ex-numéro 2 de l’ambassade d’Algérie en Espagne, selon le même média.

L’information de la nomination d’un nouvel ambassadeur et son identité, déjà révélées par le journal espagnol El Confidencial, le 2 novembre dernier, n’ont pas fait l’objet d’une communication officielle de la part des autorités algériennes.

Algérie – Espagne : Madrid fait un pas pour la fin de la crise

Alger et Madrid ont renoué contact à New York à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier. C’est à partir de là qu’une « entente » sur un « retour progressif des relations entre l’Algérie et l’Espagne » a été actée entre les deux parties, avait révélé à TSA Djamel Eddine Bouabdallah, président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (CCIAE), le 2 novembre dernier.

L’évolution du discours de Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol sur le Sahara, est à l’origine de la détente entre les deux pays. Alger a accueilli favorablement, mais avec prudence, les déclarations de Pedro Sánchez lors de l’AG de l’ONU en septembre dernier où il a plaidé pour une solution au conflit du Sahara occidental dans le cadre de « la charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de Sécurité ». Pour l’Algérie, Pedro Sánchez a fait un pas dans la bonne direction, mais il doit confirmer avec des actes.

Comme l’a demandé Alger, Pedro Sánchez n’a pas fait référence au plan d’autonomie marocain. L’autre point qui a aidé au dégel dans les relations entre l’Algérie et Madrid est la position du gouvernement espagnol en faveur de la création d’un État palestinien, comme solution au conflit israélo-palestinien. Ce mercredi, lors de son discours d’investiture comme Premier ministre, Pedro Sánchez a demandé à Israël de mettre fin à la « tuerie aveugle » des Palestiniens.

Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid mettra fin à la crise diplomatique qui dure depuis plus de 19 mois.

En mars 2022, Alger avait rappelé son ambassadeur à Madrid en réaction à l’annonce, faite par le palais royal marocain, de l’alignement du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, sur les thèses marocaines sur le conflit au Sahara occidental, mettant fin ainsi à la position de neutralité historique de l’Espagne dans ce dossier.

En juin 2022, l’Algérie a accentué ses représailles en gelant l’accord d’amitié avec l’Espagne qui a été signé en 2002.

Dans la foulée, les autorités algériennes ont suspendu les relations commerciales avec l’Espagne, ce qui a provoqué des pertes importantes pour des centaines d’entreprises espagnoles.

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